Un plan pour réduire l’immigration en France
À peine nommé ministre de l’Intérieur en France, Bruno Retailleau a annoncé sa détermination à lutter contre l’immigration, en promettant de mobiliser tous les moyens possibles pour réduire le flux migratoire vers le pays.
Invité au journal télévisé de TF1, Retailleau a précisé son intention de rétablir le délit de séjour irrégulier, une mesure abolie sous la présidence de François Hollande. Selon lui, “entrer illégalement en France est contraire à la loi”, et il est essentiel de renforcer les mesures d’expulsion.
Le ministre a ainsi annoncé qu’il réunira prochainement les préfets des dix départements où “le désordre migratoire” est particulièrement visible. Leur mission sera d’expulser plus de clandestins et de réduire les régularisations, illustrant sa volonté de s’attaquer directement à ce qu’il perçoit comme un dysfonctionnement dans le contrôle migratoire.
Retour sur certains accords avec l’Algérie
Retailleau a également abordé la question des accords de 1968 avec l’Algérie, qui facilitent l’immigration des ressortissants algériens en France.
Le ministre s’est dit favorable à une révision de ces accords, en vue de durcir les conditions d’entrée pour les Algériens. Cette proposition pourrait marquer un tournant dans les relations migratoires entre les deux pays, en se focalisant sur une coopération renforcée avec les pays du Maghreb pour mieux gérer et réduire les flux migratoires.
Réformes de l’aide médicale d’État et des prestations sociales
Parmi les priorités de Bruno Retailleau figure également la réforme de l’aide médicale d’État, une prestation qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier de soins médicaux gratuits en France.
Selon le ministre, la France accorde trop d’avantages aux immigrés en comparaison avec d’autres pays européens, ce qui rend le pays “trop attractif” pour les migrants. En conséquence, Retailleau entend durcir l’accès aux prestations sociales et aux soins pour les personnes en situation irrégulière.
L’accent sur les OQTF et la fermeté migratoire
Concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF), Retailleau a souligné que seulement 7 % des décisions d’expulsion sont actuellement appliquées. Il estime nécessaire d’intensifier les efforts en s’appuyant sur de nouvelles lois pour rendre ces décisions plus efficaces. Cette position reflète une volonté de renforcer les dispositifs juridiques et administratifs pour mieux maîtriser les flux migratoires et faciliter l’exécution des décisions d’expulsion.
Bruno Retailleau propose également d’établir une sorte d’alliance avec des pays qui partagent la même fermeté sur les questions d’immigration. Il s’agit pour lui de créer des accords bilatéraux permettant de gérer plus efficacement la rétention de l’immigration clandestine, en particulier en partenariat avec les pays du Maghreb.
Une politique d’immigration plus stricte à l’horizon
Avec cette série de propositions, Bruno Retailleau se positionne en faveur d’une approche résolument plus stricte en matière d’immigration. Ses déclarations montrent un engagement à durcir la législation, à renforcer les expulsions, et à réviser des accords migratoires historiques pour maîtriser ce qu’il perçoit comme une situation de désordre.
Alors que ces mesures pourraient rencontrer une opposition de la part de certaines associations et groupes politiques, Retailleau semble prêt à aller loin pour réformer la politique migratoire française.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires