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France : Soit l’alliance avec la droite soit le chaos de la dissolution et des élections anticipées

France : Soit l’alliance avec la droite soit le chaos de la dissolution et des élections anticipées

Seule une alliance avec la droite – les Républicains – peut permettre au camp présidentiel de poursuivre la route des réformes, Emmanuel Macron a tendu une perche aux 61 élus de la droite pour le soustraire à l’épée de Damoclès des motions de censure. Mais voilà, il n’y a pas que la majorité présidentielle qui courtise la droite, il y a la Nupes aussi (Nouvelle union populaire écologique et sociale), sous la houlette de Jean-Luc Mélenchon. Ce serait une alliance contre-nature, mais puisque la gauche a déjà franchi le rubicond de l’extrême droite, la droite serait un moindre mal. La Première ministre Élisabeth Borne a ressorti hier samedi 29 octobre la carte de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Lors d’un déplacement à Lisbonne, au Portugal, elle s’est confiée au journal local Publico. Elle a pointé l’alliance «choquante» entre la gauche et le Rassemblement national (RN) pour faite chuter son gouvernement. «S’il y a une alliance pour faire tomber le gouvernement de la part de groupes qui ne peuvent pas gouverner ensemble, revenir aux urnes peut être un chemin», a indiqué Borne, rapporte HuffPost ce dimanche.

«On voit bien qu’il n’y a pas de majorité crédible qui puisse exister entre la Nupes et le RN, les électeurs ne partagent d’aucune façon la même vision de la société», a ajouté la Première ministre, dénonçant des «leaders de gauche» prompts à «abandonner leurs valeurs» juste pour avoir la peau du gouvernement…

Des propos dans la droite ligne du discours musclé du président français mercredi dernier sur France 2. Rappelons que Macron s’en était pris à l’alliance «du désordre» et du «cynisme». «Ils n’ont pas de majorité, mais ils ont surtout prouvé qu’ils étaient prêts, socialistes, communistes, écologistes, LFI, à se mettre main dans la main avec le Rassemblement national», avait-il ajouté.

Rappelons qu’il y a un mois le chef de l’Etat avait confié aux responsables de la majorité lors d’un diner que «s’il y a une motion de censure qui est votée, je dissous tout de suite l’Assemblée nationale». Là c’est sa Première ministre qui prend le relais. Il y a certainement de la maneouvre politique dans cette affaire, pour faire basculer dans le camp présidentiel une droite qui hésite encore, entre ce qu’elle aurait à gagner ou perdre si elle s’allie à la gauche pour des élections anticipées et le petit confort d’un virage vers Macron. Ce qui est certain c’est que ce sont les Républicains qui vont arbitrer ce dossier.

 

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