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France-Sondage américain : Comment requinquer un pays où seuls 7% des salariés sont motivés?

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Le désamour vis-à-vis du travail pour toutes les souffrances qu’il inflige, c’est un thème abondamment traité par les sociologues en France. La nouvelle étude de State of the Global Workplace confirme tout le mal que les Français pensent de leurs activités professionnelles. Le chiffre est effarant : à peine 7% des salariés de l’Hexagone se disent motivés dans leur travail…

Dans cette enquête annuelle réalisée par Gallup, un groupe américain spécialisé dans les sondages, la France occupe le 36e rang sur 38 pays européens. Certes c’est une place de mieux en comparaison avec 2022 mais de toute évidence cette position ne sied pas à la 2e économie de l’Union européenne et 7e puissance économique mondiale.

L’opposition très forte à la réforme de la retraite en France n’arrangera pas les choses. A noter qu’en Europe la moyenne est de 13% d’employés qui se disent engagés (contre 23% dans le monde entier). Ce taux est le même pour tous les âges et sexes, mais les managers semblent être plus motivés que les autres, 17%. Normal me direz-vous.

C’est en Roumanie qu’il y a les salariés les plus engagés (35 %), viennent ensuite la Macédoine du Nord (29%) et l’Islande (26%).

Les Européens qui se disent désengagés montent à 72% (contre 59% au niveau mondial) et ceux «activement désengagés» sont 15% (18% dans le monde). Ces données confirment les mutations dans l’attitude des individus au travail, un mouvement qui se propage rapidement, dans les sociétés développées surtout où les citoyens revendiquent des horizons qui sortent du cadre de l’épanouissement professionnel. On parle de plus en plus de “quiet quitting” – démission silencieuse – et de “loud quitting” – démission bruyante…

L’expérimentation de la semaine de quatre jours un peu partout dans le monde répond aussi à ce besoin croissant d’avoir une autre vie en dehors du travail.

Dans la même enquête on apprend que 34% des employés européens sondés sont en quête «activement» d’un nouvel emploi. Ce désengagement massif en France a comme corollaire le stress, que 40% des salariés français disent éprouver fréquemment au travail, ce qui place le pays à la 13e position en Europe.

Par ailleurs il y a le sentiment de colère, 17% des salariés français interrogés disent le ressentir au quotidien sur le lieu de travail. C’est un point de plus par rapport à 2022 et la 14e place sur le continent européen.

Enfin sachez que le mercredi 14 juin 2023 le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a évoqué devant les sénateurs “l’explosion” des arrêts maladie. Le mal-être au travail est sans doute l’une des causes de ce fléau qui coûte cher aux finances publiques, 15 milliards d’euros par an actuellement et 23 milliards d’ici la fin du quinquennat…

 

 

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