Alors que la France fait des pieds et des mains pour s’imposer dans la bataille mondiale afin de coopter les cerveaux et bras, il y a une réalité tenace et surréaliste au regard des progrès faits par l’humanité : Le racisme et la discrimination, surtout ceux qui jalonnent le quotidien des citoyens noirs ou métisses d’ascendance noire. D’après un sondage réalisé par l’institut Ipsos ce fléau n’a pas reculé d’un iota, bien au contraire il est monté à un niveau historiquement haut. Un paradoxe dans une société qui se colore de plus en plus, inéluctablement…
Le journal Le Parisien a présenté les résultats de cette enquête pour le compte du Conseil représentatif des associations noires (CRAN). 91% des personnes noires ou métisses d’ascendance noire qui vivent en France se disent touchées par la discrimination. On aurait certainement eu les mêmes résultats si ce sondage avait été fait auprès de la population d’origine maghrébine.
On a appris que 25% des personnes interrogées déclarent être souvent victimes de discrimination, 44% répondent de temps en temps et 22% disent rarement. Par ailleurs l’enquête faite en novembre 2022 s’est intéressée aux lieux dans lesquels ces actes délictuels – car la discrimination est bien punie par la loi si elle est prouvée – sont commis le plus souvent. Les espaces publics sont cités en premier par les sondés (41%), puis l’environnement professionnel (31%) et ensuite les magasins/commerces (21%).
Comment se manifeste le phénomène ? Par “une attitude dédaigneuse, méprisante, irrespectueuse” pour la plupart des individus interrogés (58%) ; il y a aussi le refus d’un achat ou de la location d’un logement pour près de la moitié des sondés (44%) et encore plus lors des contrôles de police (46%).
Autre indications : les individus noirs ou métisses d’ascendance noire sondés déclarent que la couleur de leur peau est le premier motif de discriminations, vient après leur pays d’origine, enfin le milieu social dans lequel ils baignent ou bien leur physionomie.
Rappelons que le gouvernement a déballé fin janvier dernier un programme de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations en rapport avec l’origine. Le plan contient une batterie de dispositifs s’étalant sur trois ans (2023-2026) et qui couvrent différents secteurs : éducation, emploi, justice, etc.
“Une bonne initiative” d’après le fondateur et président du CRAN, Patrick Lozès. Mais c’est insuffisant selon lui, il milite pour la mise en place d’un observatoire du racisme en France.
Laissez un commentaire