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France : TotalEnergies cède mais la CGT veut plus sur les 10,6 milliards € de bénéfice semestriel

France : TotalEnergies cède mais la CGT veut plus sur les 10,6 milliards € de bénéfice semestriel

La distribution du carburant est paralysée en France depuis le 27 septembre dernier, la CGT en a rajouté une louche ce jeudi 13 octobre en décrétant la poursuite de sa grève. TotalEnergies commence à plier face aux demandes des syndicalistes…

La direction du géant des hydrocarbures propose une hausse de 6% des salaires en 2023, elle y ajoute un bonus exceptionnel équivalant à un mois de salaire. «En plus de la prime pour les salariés dans le monde, TotalEnergies indique également avoir proposé (pour la France) une enveloppe d’augmentation salariale sur la base de l’inflation 2022, soit 6%», ont précisé les responsables cités par le JDD.

Le gouvernement est passé par là. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a invité la direction à monter le niveau des salaires. Il a dit sans détours qu’avec quelque 10,6 milliards d’euros de bénéfices rien que pour le premier semestre 2022, du fait de la flambée des cours de l’énergie, le groupe français a «la capacité» et «donc le devoir» de répondre favorablement au syndicat.

Mais pour le moment les grévistes restent sourds aux appels du ministre pour mettre un terme au blocage des raffineries. Déjà 30% des stations-services françaises n’ont plus une goutte de carburant d’après le ministère de la Transition énergétique. Les 5 sites concernés sont toujours à l’arrêt. Rappelons que le groupe avait dit au départ qu’il ne négocierait que si la CGT lève les entraves. In fine la direction a cédé, mais pas suffisamment aux yeux des syndicalistes…

Par ailleurs la CGT est très remontée contre les méthodes du groupe. «On ne négocie pas dans les médias», a asséné Eric Sellini, coordinateur syndical. «La direction continue de mépriser les organisations et les grévistes», «ça ne va pas améliorer le climat ambiant», a-t-il ajouté. Rappelons que la CGT insiste toujours sur une majoration salariale de 10%, très loin des 3,5%, accordés en début d’année. Une requête justifiée, selon le syndicat, par le niveau de l’inflation et les profits exceptionnels réalisés par le groupe.

Même son de cloche chez Philippe Martinez ce matin sur BFMTV : «Depuis le début de ce conflit, le 27 septembre chez Total, les salariés demandent des augmentations générales de salaires. Une négociation, ce n’est pas une annonce du PDG à la radio ou à la télé. On se met autour de la table parce qu’il y a un problème, on discute et on trouve une solution».

 

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