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France : Un cadeau du ciel pour Macron, NUPES explose en plein vol

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La NUPES (Nouvelle union populaire écologique et sociale) a fini par exploser en plein vol. La magie aura duré le temps des législatives, le temps d’empêcher la majorité présidentielle de retomber sur ses pattes à l’Assemblée nationale. Après avoir raflé 147 sièges de députés au Parlement, socialistes, écologistes et communistes reprennent leurs billes et repartent chacun de son côté pour constituer son propre groupe parlementaire. Le Parti socialiste (PS), Europe écologie les verts (EELV) et le Parti communiste français (PCF) l’ont fait savoir ce lundi 20 juin…

Jean-Luc Mélenchon n’aura pas son méga groupe parlementaire pour terroriser le président français, Emmanuel Macron, tout au long de son deuxième et dernier mandat. Certes les problèmes de l’exécutif ne sont pas réglés pour autant et il va falloir batailler sur chaque texte, convaincre pour le faire voter, etc., mais le fait est qu’une opposition de gauche morcelée sera beaucoup plus maniable qu’un bloc manoeuvré par les intraitables de la France insoumise (LFI), qui avaient déjà annoncé la couleur avec une motion de censure dès le baptême de feu du gouvernement.  

Il n’a jamais été question d’un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l’Assemblée nationale“, a dit Pierre Jouvet, porte-parole du PS, un des artisans du pacte avec LFI pour monter la NUPES. “Le contrat de coalition était très clair, il prévoyait que chaque parti ait son groupe et qu’ensuite il y ait un intergroupe“, a-t-il ajouté, rapporte Challenges

Pas question de se fondre dans un groupe unique“, a embrayé le porte-parole d’EELV, Alain Coulombel. “On a un contrat avec la Nupes et je pense que c’est pareil pour PCF et PS: il était convenu que chacun ait son propre groupe. Cette proposition est inappropriée par rapport à l’engagement mutuel. On est mis devant le fait accompli. Avoir un groupe propre est un des éléments de l’accord, nous avons toujours été clairs à ce sujet“, a confirmé Igor Zamichiei, deuxième responsable du PCF, qui rappelle tout de même l’accord autour d’un intergroupe.

Pourtant Mélenchon jusqu’à ce 20 juin a plaidé pour “un seul groupe” au Parlement, arguant la force de frappe du Rassemblement national (RN) avec ses 89 sièges et qui pourrait voler à la gauche sa place de premier opposant de Macron. “Dès lors qu’il y a un seul groupe, sans aucune discussion possible, l’opposition s’appellerait Nupes“, a déclaré le chef de file de LFI devant le siège du parti à Paris, tout en précisant que c’était une “proposition” et non “une injonction : Naturellement, je m’en remettrai à ce que décideront les groupes“…

A noter que Valérie Rabault, leader des socialistes à l’Assemblée nationale lors de la précédente législature, avait dit “Niet” au super groupe de Mélenchon, idem pour la motion de censure du 5 juillet destinée à faire chuter d’emblée le gouvernement d’Elisabeth Borne. Donc il n’y a pas que Macron qui a un problème, Mélenchon aussi, dont les positions extrêmes terrifient ses compagnons de l’opposition, devra rassurer, négocier, convaincre…

 

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