C’est un énorme succès commercial pour la France, après des années de conciliabules avec un partenaire clé, l’Inde, 5e puissance économique mondiale. New Delhi a paraphé ce lundi 28 avril avec Paris un accord pour l’achat de 26 avions de combat Rafale. Ces appareils, conçus par le groupe Dassault Aviation, seront affectés à la marine de guerre indienne, a précisé le ministère indien de la Défense.
Cette fournée s’ajoute à la première commande de 36 Rafale. Le montant de la transaction n’a pas été révélée mais il faut s’attendre à un énorme chèque vu que le prix d’une unité est de quelque 212 millions d’euros. Et ça peut monter très vite en fonction des versions, modèles et équipements embarqués…
A noter que la merveille française est un chasseur dit multirôles, apte à effectuer des missions de défense aérienne, de reconnaissance ou de bombardement. Il est aussi un élément central de la dissuasion nucléaire française. L’appareil est utilisé par la marine française depuis 2004 et l’armée de l’Air depuis 2006. Les deux armées mobilisent 165 appareils présentement dont 41 pour la version marine embarquée sur porte-avions.
Le Rafale s’est vendu à 285 exemplaires à 7 pays depuis 2015 : Qatar 36 exemplaires, l’Inde 36, l’Egypte 55, la Grèce 24 (dont 12 d’occasion), les Emirats 80, l’Indonésie 42 et la Croatie 12 (occasion). Une très belle réussite à l’international. Mais le bijou français peut et doit mieux faire. Cela dépendra surtout de l’ardeur que les Européens mettront dans la mise en place d’une Défense européenne, avec des équipements européens…
La Belgique vient de mettre un coup de canif dans le pacte en officialisant l’achat d’avions de combat américains F-35, en pleine guerre commerciale avec les USA et alors que l’OTAN tangue. Le Portugal a fermé cette porte mais n’a pas dévoilé ses intentions sur les alternatives. On attend aussi l’Allemagne, qui a annoncé des centaines de milliards d’euros pour se réarmer mais ne dit pas un mot sur l’identité de ses fournisseurs.
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