Les GIGN de Toulouse et de la région parisienne, quatre hélicoptères et 300 gendarmes étaient dimanche 30 mai en intervention au Lardin-Saint-Lazare pour retrouver un ex-militaire qui a tiré sur des gendarmes appelés pour des violences familiales.
Le petit village de Lardin-Saint-Lazare, en Dordogne, est en état d’alerte dimanche 30 mai. Les quelque 1.800 habitants sont appelés à rester chez eux alors qu’un ancien militaire armé et considéré comme dangereux était à la mi-journée retranché dans les bois et “refusait tout dialogue”.
Le drame a commencé dans la nuit : “Vers minuit, l’homme, ex-concubin d’une jeune femme, se présente à son domicile où il exerce des violences sur le nouvel ami de cette dernière”, a expliqué la gendarmerie à l’AFP. “La victime qui s’enfuit est ensuite prise pour cible par arme à feu. L’ex-concubin déambule dans les rues du village et déclare vouloir s’en prendre aux gendarmes. Il tire dans leur direction et endommage gravement deux véhicules de service de la gendarmerie”.
“L’homme est lourdement armé. Il a autour de la trentaine d’années, il est sportif et se déplace rapidement”, a indiqué à l’AFP la maire du Lardin-Saint-Lazare. “On l’a localisé dans un périmètre de 4 à 5 km mais c’est une zone boisée, difficile d’accès”, a-t-elle ajouté.
“Les forces de gendarmerie essaient de le fixer… Le contact a été établi à plusieurs reprises de manière sporadique mais cela s’est ensuivi de coups de feu de l’individu. Chaque fois qu’il y a eu contact il a ouvert le feu”, a raconté sur place à la presse le préfet de Dordogne, Frédéric Périssat.
“Ce qui est important c’est d’éviter tout blessé, toute effusion de sang” et de faire preuve de “beaucoup de retenue, de précaution. Ce sera certainement long”, a-t-il dit. “L’objectif c’est de pouvoir interpeller l’individu en préservant son intégrité physique et également celle des militaires engagés”.
“Notre objectif est de procéder à sa reddition mais il est dans un climat assez extrême, il cherche à se faire tuer par les forces de l’ordre”, a expliqué le commandant de la zone de défense et de sécurité de Bordeaux. Il tire en visant, ce ne sont pas que des tirs d’intimidation”, a-t-il ajouté, précisant que le suspect était muni d’une “arme de chasse, un gros calibre qui peut tuer”.
Le suspect est déjà connu des services de gendarmerie pour des violences conjugales. “Il est porteur d’un bracelet électronique (…) Il est récidiviste, il avait déjà été auteur des violences conjugales, il vient de sortir de prison”.
Son ex-conjointe et les enfants ont été mis à l’abri par la gendarmerie.
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