L’Algérie et l’Espagne sont certes à couteaux tirés sur l’épineux dossier du Sahara occidental mais ils ne perdent pas le nord pour autant, surtout quand il s’agit d’une ressource aussi précieuse que le gaz. La compagnie publique algérienne Sonatrach et le groupe énergétique espagnol Naturgy ont paraphé hier jeudi 6 octobre à Alger un gros contrat, sur le long terme…
Il a été convenu que l’Espagne continuera à recevoir son lot de gaz naturel, toujours à travers le gazoduc Medgaz, mais elle devra payer plus. La marchandise se faisant plus rare et donc forcément plus chère, le partenaire espagnol devra se plier à la logique du marché, étalonnée sur l’offre et la demande…
A noter que la Sonatrach a acheminé vers l’Espagne au cours de ces dix dernières années plus de 83 milliards de mètres cubes de gaz. Toufik Hakkar, le patron de la société nationale des hydrocarbures, a confié que “les négociations n’ont pas été faciles, au milieu de l’incertitude du marché et de l’instabilité des prix“, mais finalement les deux parties sont tombées d’accord sur les modalités du contrat qui les lie pour 3 ans, rapporte Algérie 360°.
Le PDG de la Sonatrch a ajouté qu’Alger ne s’arrêtera pas là, tous les contrats seront revus, au nom des intérêts supérieurs du pays. 6 contrats sur 11 ont été révises, reste à attaquer les autres partenaires. La France a déjà cassé sa tirelire en juillet dernier, Alger avait tout de suite mis l’Espagne et le Portugal dans son viseur…
Les clients ne seront pas ravis de débourser plus, mais c’est le prix à payer pour traverser tranquillement le froid hivernal, en attendant des lendemains meilleurs qui dépendent d’une guerre – en Ukraine – à l’issue très incertaine. L’Algérie, qui s’est mise en orbite pour l’après-pétrole, fait ce que tous les pays feraient à sa place : Profiter de la manne des hydrocarbures pour lancer les chantiers qui permettront aux Algériens de faire face aux défis du futur…
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