Economie

Gaz : Moscou resserre la vis en Europe, les prix flambent, Alger encaisse

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La Russie continue de tourmenter les Européens. L’annonce du géant russe Gazprom sur une forte réduction du flux qui transite par Nord Stream a suffi à affoler les marchés européens. Les prix flambent ce mardi 26 juillet, dans la perspective du tour de vis de demain, rapporte Algérie Eco.

Les prix du gaz européen sont montés à leur plus haut niveau depuis le record historique de mars dernier. Vers 09H15 GMT (11H15 à Paris) ce matin, le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel écoulé en Europe, s’est hissé à 192,00 euros le mégawattheure (MWh), le même tarif qu’au début de l’incursion russe en Ukraine. Les cours du pétrole ont suivi…

Le gaz britannique s’est stabilisé à 356,99 pence par thermie (une unité de quantité de chaleur), après une poussée à plus de 357 pence, un seuil jamais atteint depuis mars dernier.

Rappelons que Gazprom a fait savoir hier lundi qu’il rognera demain 33 millions de m³ par jour, arguant les mêmes excuses qui n’ont convaincu personne : Des opérations de maintenance…

Les Européens devront se contenter de 20% des capacités de Nord Stream, contre 40% présentement. Le président russe, Vladimir Poutine, a frappé au moment où les Européens couraient pour gonfler les réserves dans la perspective de l’hiver. Les prédictions funestes du FMI sur les économies européennes prennent forme…

«Les stocks européens sont loin d’avoir atteint le niveau requis de 90% et l’on craint de plus en plus que la Russie n’utilise le gaz naturel comme une arme pour obtenir des concessions de la part de l’Occident», indique un analyste.

C’est “une preuve supplémentaire” que l’Europe doit «réduire sa dépendance dès que possible» envers la Russie, a déclaré ce mardi le ministre tchèque de l’Énergie, dont le pays occupe la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE).

Les têtes des Européens sont tournées vers les autres gros producteurs, notamment l’Algérie en raison de la proximité géographique, de la quantité et de la qualité de son gaz, des installations déjà existantes. L’italien Eni, l’américain Occidental et le français Total Energies sont déjà sur les starting-blocks pour hausser le niveau de leur coopération avec Alger. Les nouvelles découvertes en Algérie ouvrent davantage d’horizons et d’autres pays pourraient se joindre aux partenaires actuels, par exemple la première économie européenne, l’Allemagne

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