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Gaz russe : Sous la pression l’Allemagne file vers le Qatar, qui en profite bien!

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La pression était trop forte. L’Allemagne, dont 50% du gaz consommé provient directement de la Russie, refuse catégoriquement que l’Union européenne (UE) emboîte le pas aux Etats-Unis en coupant le robinet. Mais en temps le statu quo n’était plus tenable, vu que la guerre en Ukraine a tendance à s’étaler, avec son lot de morts et de destructions. Berlin se devait de poser un acte fort pour faire bonne figure devant la communauté internationale, notamment l’allié américain. C’est fait avec cet accord de grande envergure signé avec le Qatar hier dimanche 20 mars. A terme l’Allemagne disposera de deux terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL)…

C’est la dernière trouvaille pour se “désintoxiquer” du gaz russe. Cet accord à long terme permettra à Berlin de multiplier ses sources d’approvisionnement énergétique. L’UE a fait savoir qu’à l’horizon 2027 elle stoppera les importations d’hydrocarbures russes, d’ici là chacun s’active pour trouver d’autres partenaires, en attendant que les énergies renouvelables montent en puissance. Par exemple l’Italie a fait mouvement dernièrement vers l’Algérie ; la France, adossée sur son parc nucléaire et les nouveaux réacteurs qu’Emmanuel Macron a promis, va assurer ses arrières…

«Le gouvernement allemand a pris des mesures rapides et concrètes pour accélérer le développement de deux terminaux de GNL», une nécessité pour « permettre l’importation à long terme de GNL». L’Allemagne a longtemps hésité parce qu’elle n’avait pas une idée claire “sur la place du gaz à long terme dans le bouquet énergétique de l’Allemagne», rapporte Sud Ouest. Mais là il y a urgence avec le problème moral que pose le principal partenaire énergétique, la Russie. Et le Qatar a bien profité du désarroi allemand pour lui imposer des contrats de longue durée, arguant les investissements lourds qu’il va faire…

Le GNL qatari sera donc à terme l’alternative du gaz russe. «Si nous n’obtenons pas plus de gaz à l’hiver prochain et si les livraisons en provenance de Russie venaient à être coupées, alors nous n’aurions pas assez de gaz pour chauffer toutes les maisons et faire tourner toutes les industries», a alerté le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck. Suffisant pour filer rapidement vers le Qatar…

Sous la poussée du président américain, Joe Biden, l’Allemagne avait concédé le gel de Nord Stream 2, un gazoduc la reliant à la Russie et qui a englouti 10 milliards d’euros, mais pas question de toucher à Nord Stream 1, pour longtemps manifestement…

 

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