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Gaza-Le Plan d’après-guerre : Une force internationale pilotée par les USA et d’autres diables dans les détails…

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Israël n’a pas trouvé ce qu’il cherchait au nord de Gaza, en tout cas pas tout. Alors Tsahal s’est déporté sur le sud et le centre de la bande de Gaza. C’est ce qui vaut aux populations de Khan Younès, la grande ville du sud, l’enfer incessant des bombardements alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l’avait déclaré zone sûre pour les civils. Netanyahu veut des victoires sur le Hamas, éclatantes, pour conjurer un avenir politique et judiciaire très sombre. Mais il sait aussi que son armée, aussi puissante soit-elle, ne suffira pas à garantir le sommeil des Israéliens. Alors contraint et forcé l’Etat hébreu devra envisager un autre avenir aux Gazaouis que les bombes. Et ce futur il est forcément politique. Israël a déjà un plan, des plans. Mais attention, le diable est dans les détails…

L’«après»-guerre est déjà sur la table et ni le Hamas, ni une administration israélienne n’en font partie. L’Etat hébreu envisageait de camper à Gaza, de l’occuper voire même le recoloniser, comme il l’a fait pour les autres territoires palestiniens. Mais le grand-frère américain, le président Joe Biden, a dit Non, catégoriquement. Même son de cloche chez les partenaires arabes, l’Egypte et la Jordanie principalement. Donc Tel-Aviv a dû tourner casaque.

C’est le personnage phare du moment, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, qui l’a déballé quelques heures avant la visite du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. «Il n’y aura pas de présence civile israélienne dans la bande de Gaza après l’atteinte des objectifs de la guerre», a-t-il affirmé hier jeudi dans la soirée. Cependant l’armée israélienne conserverait «sa liberté d’action» à Gaza pour étouffer toute «menace» éventuelle, a-t-il indiqué.

«Les habitants de Gaza sont Palestiniens. Par conséquent des entités palestiniennes seront en charge (de la gestion) à la condition qu’il n’y ait aucune action hostile ou menace contre l’Etat d’Israël», a ajouté le chef de la Défense israélienne, sans aller jusqu’à donner des précisions sur la partie palestinienne qui gérera ce territoire et ses 2,3 millions d’habitants, une région où tout sera à refaire après les tourments de la guerre.

Par ailleurs dans le plan de Yoav Gallant figure une force d’interposition internationale pilotée par les USA, les pays d’Europe occidentale et les nations arabes dites modérées. Ils conduiront également le méga chantier de la reconstruction de la bande de Gaza, rapporte le journal israélien Haaretz…

A quelques nuances près c’est le plan de paix proposé par l’Egypte. Donc le plan définitif ne sera certainement pas loin de ces propositions, et le fait que le ministre israélien de la Défense confie au Caire la sécurisation de la frontière Sud de la bande de Gaza le confirme. Enfin Israël, d’après Gallant, continuerait de contrôler l’entrée des biens et denrées à Gaza.

Reste que ce plan n’a pas été officiellement validé par le gouvernement israélien car des divergences persistent entre les ministres étiquetés à droite, un peu plus modérés et les extrémistes. Donc à moyen terme les opérations militaires «vont se poursuivre» jusqu’au «retour des otages», au «démantèlement des capacités militaires et de gouvernance du Hamas» et «l’élimination des menaces militaires», a martelé Yoav Gallant.

Qui empêchera Israël d’aller au bout de ces projets funestes à beaucoup d’égards pour les Gazaouis, qui l’empêchera de continuer à dicter sa loi aux Palestiniens ? Certainement pas les Occidentaux et encore moins l’ONU ou les pays “frères” arabes

 

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