Lors d’une session de dialogue intitulée “Sécurité, avenir de l’énergie et développement durable”, tenue en marge des célébrations du cinquantenaire du Groupe de la Banque Islamique de Développement, le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salman, a souligné les responsabilités partagées dans les émissions mondiales de carbone.
Selon lui, l’organisation OPEC, à laquelle l’Arabie Saoudite appartient, n’est responsable que de 4% des émissions mondiales de carbone, tandis que les États-Unis et l’Union européenne cumulent à eux deux 40% de ces émissions.
Le ministre a affirmé que l’Arabie Saoudite reconnaît la crise climatique mais préconise une approche qui respecte les priorités nationales. Il insiste sur le fait que les décideurs ne doivent pas seulement protéger les intérêts immédiats des populations, mais aussi tenir compte de l’avenir des générations futures et de la capacité de croissance durable.
Abdelaziz ben Salman a également mentionné que les débats autour des changements climatiques ne devraient pas compromettre les intérêts nationaux des pays producteurs de pétrole. L’Arabie Saoudite et d’autres membres de l’OPEC et OPEC+ défendent les initiatives contre le changement climatique tout en protégeant leurs intérêts économiques nationaux.
Le ministre a rappelé que les enjeux du changement climatique doivent être traités de manière juste et équitable, prenant en compte les situations spécifiques de chaque pays pour formuler une réponse globale adaptée et efficace. Il a souligné l’importance de solutions diversifiées pour réduire les émissions de carbone et a fait part de la nécessité d’une énergie accessible pour répondre aux besoins de la population mondiale croissante.
Cette prise de position du ministre saoudien de l’Énergie met en lumière les tensions entre les impératifs de développement économique et les nécessités environnementales, dans un contexte global où la lutte contre le changement climatique exige coopération et compromis entre les nations.
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