Un récent sondage publié par le quotidien israélien Maariv met en lumière l’impact négatif de la guerre sur les étudiants israéliens, à l’heure où le conflit s’étend à de nouvelles régions.
Selon ce sondage, réalisé par le Collectif pour la santé mentale publique début novembre, les étudiants souffrent de plus en plus de troubles psychologiques, touchant aussi bien leur capacité d’apprentissage que leur vie quotidienne.
Une augmentation préoccupante des besoins en soutien psychologique
Le sondage révèle que 64 % des psychologues interrogés ont constaté une hausse des demandes d’assistance psychologique parmi les étudiants, marquant une tendance inquiétante.
Cependant, les délais d’accès aux soins demeurent longs : 61 % des étudiants concernés ont dû attendre jusqu’à six mois pour obtenir de l’aide, tandis que 12 % ont dû patienter plus d’un an.
Causes principales des troubles chez les étudiants
Parmi les motifs d’orientation vers les services de santé mentale, les cas d’anxiété, de difficulté de concentration et de dépression sont en forte hausse, souvent déclenchés par les événements traumatisants liés au conflit.
Les psychologues signalent que 76 % des demandes sont associées à des facteurs comme les appels à la conscription, les évacuations répétées dues aux alertes et les liens familiaux avec des victimes du conflit.
Des taux élevés d’abandon scolaire
L’une des statistiques les plus alarmantes concerne le taux d’abandon scolaire. Maariv indique que 63 % des étudiants envisagent de quitter l’école en raison de leurs difficultés psychologiques, et 10 % ont déjà abandonné leurs études.
Malgré cela, 94 % des psychologues estiment que le soutien thérapeutique a permis à de nombreux élèves de poursuivre leur scolarité et d’améliorer leur vie sociale et académique.
Une demande d’aide accrue dans le nord d’Israël
Les effets psychologiques de la guerre se font également sentir dans le nord d’Israël, une région touchée par les tirs de roquettes en provenance du Liban.
En septembre, la chaîne israélienne Channel 14 rapportait une hausse de 30 % des demandes de soutien psychologique dans cette région, alors que les tensions avec le Hezbollah intensifiaient la peur et l’anxiété au sein de la population.
Un sentiment de sécurité en déclin en Israël
Selon une enquête de Maariv menée en octobre, seulement 49 % des Israéliens se sentent en sécurité dans leur propre lieu de résidence. Par ailleurs, un sondage de Yedioth Ahronoth a révélé que 20 % des Israéliens juifs envisagent de quitter le pays s’ils en avaient les moyens financiers, soulignant ainsi le profond malaise face aux répercussions de la guerre sur la vie quotidienne.
En somme, ces données révèlent une détérioration notable de la santé mentale des étudiants israéliens, exacerbée par les effets de la guerre. Les experts mettent en garde contre une crise de santé mentale de grande ampleur, alors que les institutions peinent à répondre à la demande croissante de soutien.
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