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Guerre en Ukraine : ils veulent remplacer le gaz de Poutine par le poison de Biden

Guerre en Ukraine : ils veulent remplacer le gaz de Poutine par le poison de Biden

Se passer du gaz russe au nom de la morale, de la défense des valeurs universelles et de tout ce que vous voulez, c’est plus facile à dire qu’à faire. L’idée qui court dans la tête des Occidentaux, surtout les Européens, c’est de remplacer le gaz de l’encombrant Vladimir Poutine par celui du pays de l’oncle Sam. Sauf que l’offre du président américain, Joe Biden, très séduisante de prime abord est une catastrophe économique et écologique…

Le gaz naturel liquéfié (GNL) américain pose de gros problèmes. Il y a d’abord les voies et moyens pour l’extraire et le transformer en substance liquide utilisable. Après il faut le transporter, par bateau, ce qui pollue énormément et malmène un peu plus la planète. L’extraction et la production de GNL made in USA cause deux fois plus de CO2 que le gaz russe, facilement transportable vers les foyers européens à travers les gazoducs.

Un expert des politiques européennes en énergie et climat à l’Institut Jacques Delors en dit ceci sur Europe 1 : “La température qu’il faut atteindre pour le gaz naturel liquéfié atteint les moins de 160 degrés Celsius, donc il faut consommer énormément d’énergie pour y arriver (…). Le deuxième point problématique, c’est que le gaz naturel liquéfié a tendance à s’enfuir (…). Ces fuites, c’est du méthane, un gaz à effet de serre extrêmement puissant qui réchauffe l’atmosphère extrêmement rapidement, et accélère le réchauffement climatique“, ajoute le spécialiste

Autre détail que Biden s’est bien gardé de préciser : le GNL est essentiellement produit à partir du gaz de schiste, extrait en fracturant des roches. Cette technique cause de gros dégâts dans l’environnement, indique l’expert. “C’est une technologie qui va créer beaucoup de microfissures, et engendrer davantage de fuites de méthane qu’avec les méthodes conventionnelles (…). Ce méthane va remonter à la surface de la Terre, il ne va pas réussir à être capté par l’entreprise et va s’échapper dans l’atmosphère pour réchauffer le climat.”

L’Union européenne (UE) a décidé, à moyen terme, de se passer du gaz russe. Le secrétaire d’Etat américain à la Défense a assumé publiquement l’affaiblissement militaire et financier de la Russie pour l’empêcher d’infliger d’autres tourments à l’humanité. L’UE elle entend y arriver en frappant Poutine au portefeuille. Pour le moment les Européens, conscients des contrecoups économiques pour leurs pays, prennent leur temps pour fermer le robinet russe.

Les pays membres de l’UE, pour ne pas énerver les écologistes, ont clamé qu’ils n’achèteront le gaz américain qu’à la condition que les fuites inhérentes à sa production soient maîtrisées. Mais il y a l’urgence de la situation. On sait qu’il faut beaucoup de temps pour sécuriser les circuits de production, et du temps les Ukrainiens n’en ont pas, le monde n’en a pas…

 

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