Tunisie Numérique s’est amusé – une boutade, ce qu’on voit ne nous amuse pas du tout – à prendre le pouls de la hausse exponentielle des prix du carburant (comme on le fait sur les marchés du pays), plus précisément ce que ça signifie concrètement au fil des mois pour l’automobiliste, pour la quantité d’essence ou de mazout qu’il embarque. Ce que tout ça nous coûte sans qu’on en soit conscient, ce graphique nous le montre à merveille…
Depuis le début de 2022, une année de plomb à tous les niveaux, la quantité de Gasoil ordinaire pour 20 dinars est passée de 12,5 litres (L) le 1er janvier 2022 à 10,8 L le 18 septembre 2022. Cela fait une perte nette de 1,7 L en 8 mois et demi.
Même tendance pour ceux qui consomment du Gasoil sans souffre : Avec 20 dinars on se payait 11,1 L le 1er janvier 2022 , on tombe à 9,6 L le 18 septembre de cette année, 1,5 L de moins sur 8 mois et demi.
Ceux qui consomment de l’Essence sans plomb sont un peu mieux lotis, si on peut dire, avec 9,5 L pour 20 dinars le 1er janvier 2022 et 8,3 L le 18 septembre de cette année.
Tout ça confirme ce qu’on avait dit ici hier et que d’ailleurs n’a pas nié le directeur général des Hydrocarbures au ministère de l’Energie : L’ajustement automatique des prix est enterré. Les autorités ne cachent plus que ce sont d’autres considérations qui prévalent : La nécessité de renflouer des caisses publiques exsangues et d’équilibrer un tant soit peu les indicateurs de la compensation, en attendant la levée totale des subventions…
C’est ça qui explique que les prix du carburant continuent de flamber, comme si le baril de pétrole était à 107 dollars – c’est ce qu’a osé dire publiquement le patron des Hydrocarbures – alors qu’il est descendu à 90 dollars…
Alors continuez de rouler, durant les heures de travail – il va falloir que les citoyens expliquent au monde cette spécificité bien tunisienne -, qu’il pleuve, qu’il vente ou que le soleil tape ; peut-être que ça ne fait pas du bien à votre portefeuille, mais ce qui est certain c’est que ça fait un bien fou aux finances publiques…
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