Société

Hausse des prix: Le Tunisien contraint de changer ses habitudes alimentaires, quelles sont les répercussions?

La crise économique à laquelle fait face la Tunisie actuellement a des conséquences néfastes sur les plans financier et social.

L’une des répercussions inévitables de cette crise est la détérioration du pouvoir d’achat des Tunisiens, qui s’est aggravée davantage avec la hausse des prix, mettant le citoyen tunisien, dont les mains sont liées, entre le marteau de son “couffin” et l’enclume de la pénurie de certaines denrées de base dont l’huile subventionnée, la farine, la semoule et les œufs.

Les Tunisiens sont contraints, de ce fait, de s’adapter à ce changement et contrairement à ce que l’on pense, il ne s’agit pas dans ce cas d’une bonne gestion mais plutôt d’une gestion du quotidien dont on ignore les conséquences à long terme.

En effet, les consommateurs sont obligés d’acquérir de nouvelles habitudes alimentaires pour préparer leurs plats quotidiens.

Plusieurs d’entre eux ont affirmé, en marge des reportages, qu’ils étaient incapables d’acheter certains légumes pour préparer une simple ojja. Les fruits? Un luxe que peu de personnes peuvent se permettre et ce, sans parler des volailles, des poissons et des viandes rouges.

Cette incapacité à manger sainement et de façon équilibrée peut être détectée très vite dans les regards des citoyens au marché ; ils font souvent le calcul astucieusement pour éliminer quelques produits de leurs listes de courses.

Dans l’incapacité d’éliminer certains ingrédients basiques de leurs repas dont l’huile végétale, des Tunisiens ont eu recours à une solution alternative: Cuisiner avec du beurre ou de la graisse!

Choquant, triste mais vrai!

La chose étonnante c’est que ces derniers négligent totalement les effets secondaires qui pourraient se produire.

Rihab Jelassi, spécialiste en nutrition, s’est exprimée sur Tunisie numérique à ce propos et a confirmé les craintes relatives aux mauvaises habitudes alimentaires des Tunisiens.

Le Tunisien est de nos jours dans une impasse: pendre soin de sa santé ou prendre en compte son pouvoir d’achat qui a régressé, notamment suite à la flambée des prix” a-t-elle dit, pointant un déséquilibre alimentaire.

Appelant à équilibrer ses menus, Jelassi a dit que le surpoids, l’obésité, le diabète, l’insuffisance rénale, les maladies cardiovasculaires et l’hypertension dont souffre plus de la moitié de la population figurent parmi les effets non-négligeables des ces mauvaises habitudes alimentaires.

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