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Hichem Mechichi à la rencontre euro-africaine sur la migration [PHOTOS] : « la Tunisie ne sera pas une terre d’asile »

Hichem Mechichi à la rencontre euro-africaine sur la migration [PHOTOS] : « la Tunisie ne sera pas une terre d’asile »

Le Chef du gouvernement, par ailleurs ministre de l’Intérieur par intérim, Hichem Mechichi a participé aux activités de la rencontre euro-africaine sur la migration tenue au Centre culturel “Pleiem” de la capitale portugaise, Lisbonne.

Monsieur Hichem Mechichi a prononcé un discours à cette occasion, dans lequel il a souligné que la réémergence des zones de conflit, les troubles sociaux, l’exacerbation de la disparité de développement entre les rives nord et le sud de la Méditerranée et les effets dévastateurs de l’épidémie de la Covid-19, ont conduit à l’émergence d’une nouvelle réalité internationale caractérisée par le phénomène de l’immigration clandestine et illégale.

Il a également estimé que la Tunisie croit en la nécessité de comprendre l’immigration dans le cadre d’une approche globale, car elle ne doit pas être considérée comme une menace permanente, mais plutôt comme un facteur de développement économique, social et culturel et un facteur positif de rapprochement entre les peuples.

Expliquant que la gestion des migrations ne doit pas se limiter à l’aspect sécuritaire, mais doit être comprise, à travers la logique du partenariat en s’attaquant aux causes profondes de ce phénomène, notamment l’exclusion sociale, la marginalisation et le manque de perspectives.

Le Chef du gouvernement a, en outre, noté que la Tunisie a pris en considération les aspects sécuritaires des migrations légales, coordonnées et organisées, ainsi que les dimensions liées à la formation professionnelle et au développement des solidarités dans les pays de la région.

Ajoutant que la Tunisie s’est engagée dans la mise en œuvre d’une stratégie globale visant à réduire progressivement ce phénomène.

Selon M. Mechichi, la Tunisie rejette la mise en place de “centres d’hébergement” sur son territoire pour les immigrés étrangers se rendant en Europe, et n’est pas du tout prête à accepter des ressortissants d’autres pays.

De même, qu’elle s’oppose à toute ingérence de ses forces dans les opérations qui affectent sa souveraineté nationale et compte tenu de l’importance du Pacte mondial sur les migrations et l’asile adopté en 2018, la Tunisie a toujours appelé à une approche cohérente et inspirante de sa politique migratoire sur le plan national.

A ce titre, M. Hichem a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre le dialogue 5 + 5 engagé au niveau des pays riverains de la Méditerranée pour trouver les solutions appropriées à toutes les composantes de cette question à savoir : sécuritaire, économique, sociale et culturelle.

Le Chef du gouvernement a conclu que cette réunion de haut niveau est un cadre approprié pour approfondir notre dialogue politique, tant africain qu’européen, afin de parvenir à une meilleure gestion des flux migratoires et de la mobilité dans un esprit de véritable partenariat et de responsabilité partagée entre les deux rives de la Méditerranée.

 

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