Economie

Huile d’olive : Saied met le holà à la hausse des prix, il mobilise trois ministres

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On se demandait quand les autorités allaient dire leur mot sur l’envolée des prix de l’huile d’olive, avec des producteurs qui se permettent de calquer les prix du marché local sur les tarifs à l’international, allant même jusqu’à nous donner les prix en euros. Le chef de l’Etat, Kais Saied, a mis la holà hier samedi 18 novembre. Il a reçu dans ce sens les ministres de l’Intérieur, Kamel Feki, de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonôm Belaâti, du Commerce et de la Promotion des exportations, Kalthoum Ben Rejeb et le PDG de l’Office national de l’huile, Hamed Daly…
 
Au menu de cette réunion la “hausse inacceptable” des prix de certains produits alimentaires, dont l’huile d’olive. Le chef de l’Etat a donné des instructions fermes pour prendre des décisions urgentes contre la spéculation et le monopole.

L’huile d’olive tunisienne est l’une des meilleures au monde. La hausse de son prix est inacceptable et les explications avancées par certains visent juste à dissimuler le monopole et justifier le contournement des lois en vigueur. La majeure partie de la récolte est dédiée à l’exportation et cette huile tunisienne est conditionnée à l’étranger, sans aucune mention de son origine“, a souligné Saied.   

Rappelons que le 15 août dernier le vice-président de la Chambre régionale des propriétaires d’huileries de Sfax, Morsi Chaâbane, avait dit sur une radio privée que cette saison il fallait s’attendre à payer le litre d’huile d’olive à 25 dinars. Le mois d’après, en septembre, le secrétaire général de la Fédération tunisienne des producteurs d’huile d’olive, Mohamed Nasraoui, a poussé le bouchon jusqu’à 30 dinars le litre

La sous-directrice de la production agricole au ministère de l’Agriculture, Dorsaf Ben Ahmed, était alors montée au front pour calmer les ardeurs des producteurs d’huile d’olive. Elle avait avancé des prix oscillant entre 14 et 19 dinars le litre cette saison. Inutile de vous dire que les prix pratiqués dépassent allègrement cette fourchette. Donc il fallait une parole encore plus forte, celle du chef de l’Etat.

Par ailleurs il a insisté sur le démantèlement des réseaux qui détournent l’huile végétale subventionnée pour un usage industriel. Il a rappelé que l’Etat débourse des milliards de dinars pour mettre sur le marché ce produit de première nécessité, mais des pratiques criminelles causent des pénuries, a dit le président de la République.

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