Un solide jalon dans la stratégie nationale du gouvernement tunisien dans le domaine de l’hydrogène vert, avec un objectif de plus de 8 millions de tonnes d’hydrogène vert et de sous-produits produits annuellement d’ici 2050. L’entreprise française HDF Energy a annoncé la signature d’un protocole d’accord avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie de la Tunisie, Fatma Thabet Chiboub, le 29 juillet dernier.
Le document prévoit le développement d’un premier projet d’hydrogène vert de grande envergure, avec une capacité potentielle de 1 GW d’énergie éolienne, 500 MW d’énergie photovoltaïque et 800 MW d’électrolyseurs. Une production de 65 000 tonnes d’hydrogène est escomptée.
L’hydrogène vert est dédié essentiellement à l’exportation vers l’Europe à travers le corridor SoutH2, un projet de pipeline d’hydrogène élaboré par des gestionnaires de transport de gaz européens. A travers ces partenariats la Tunisie vise une position de leader dans la production d’hydrogène vert, en exploitant de manière optimale les ressources du pays en énergie solaire et éolienne…
«La Tunisie se positionne pour produire 8,3 millions de tonnes d’hydrogène vert et ses dérivés d’ici 2050, dont 2,3 millions de tonnes destinées au marché local et 6 millions de tonnes pour l’exportation, avec des investissements totaux estimés à environ 120 milliards d’euros», a confié le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.
Rappelons qu’en mai 2024 le gouvernement tunisien a signé avec le groupe français Total Énergie et le groupe autrichien Verbund un protocole d’accord sur un méga projet dans d’hydrogène vert, avec à terme un investissement colossal de 40 milliards d’euros. En juin dernier les autorités tunisiennes ont scellé un autre partenariat avec le géant saoudien ACWA Power, toujours dans l’hydrogène vert.
On avait appris en novembre 2022 qu’un ténor européen du pétrole était fortement intéressé par le gros potentiel du Sud tunisien en énergie verte et avait même commencé à prospecter le terrain. Ces annonces confirment que les opérateurs n’ont pas perdu de temps, ils ont travaillé dans la discrétion… et l’efficacité.
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