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Il y a huit ans, des salafistes présumés incendient le mausolée de Sidi Bou Saïd

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Le 12 janvier 2013, un incendie criminel s’est déclenché au mausolée de Sidi Bou Saïd. Dès la découverte du crime, les habitants de Sidi Bou Saïd ont allumé des bougies et récité des versets du Coran pour manifester leur indignation. Ils ont tenté de rejoindre le tout proche Palais de Carthage, mais ils n’ont pas pu y accéder, bloqués par les forces de l’ordre.

Tous étaient d’accord pour accuser la mouvance salafiste, déjà montrée du doigt, lors de l’attaque du mausolée Saïda Manoubia à la Manouba près de Tunis et ce, dans une vague d’incendies, de pillage et de saccage de dizaines de mausolées et de zaouïas à travers le pays.

Depuis la chute du régime de Ben Ali, ces attaques commises par des salafistes se sont multipliées contre les mausolées et zaouïas, accusant la population qui s’y rend de mécréance.

L’incendie du mausolée de Sidi Bou Saïd, un monument culturel et touristique du pays, la veille du deuxième anniversaire de la chute de Ben Ali, était un tournant symbolique qui annonçait la montée des courants en général islamistes et surtout takfiristes ( mouvement extrémiste qui accuse les autres d’apostasie) qui veulent imposer leur vision d’une Tunisie fasciste sans culture, ni patrimoine et fermée au monde extérieur.

Le président par intérim, Moncef Marzouki, qui voulait s’adresser à tous les Tunisiens rassemblés devant le mausolée brûlé, a été reçu par une foule en colère qui criait «Dégage !» à Marzouki connu pour ses amitiés islamistes et extrémistes. Le même sort fut réservé à Ali Laarayedh, ministre de l’Intérieur de l’époque, et R. Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha au pouvoir, lors de leurs visites à Sidi Bou Saïd.

Les autorités de l’époque ont été considérées comme complices pour leur laisser faire délibéré et leur laxisme vis-à-vis des salafistes.

Malheureusement ces crimes sont restés dans l’impunité totale.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek