En 2016 le républicain Donald Trump avait gagné la présidentielle en captant plus de votes de grands électeurs mais avait perdu le vote populaire (3 millions de voix de moins qu’Hillary Clinton). Cette fois c’est le grand chelem, avec un nombre de voix largement supérieur à celui de sa rivale démocrate Kamala Harris, près de 5 millions de plus. Ce plébiscite qu’aucun institut de sondage n’avait vu donne des ailes aux radicaux et extrémistes du camp présidentiel, je parle des suprémacistes blancs, des racistes, dans un pays qui porte encore les stigmates de son passé ségrégationniste et esclavagiste…
A peine 2 jours après le triomphe de Trump certains de ses fans se lâchent, donnant le ton de cette Amérique que certains de ses enfants abhorrent, craignent et qu’ils ont décidé de quitter définitivement. Des citoyens noirs de plusieurs États ont fait état de SMS anonymes à caractère raciste, rapporte “HuffPost”. Ils ont été signalés en Alabama, en Géorgie, au Texas, en Virginie, à New York, en Californie, en Caroline du Nord, en Caroline du Sud, dans l’Ohio, au Michigan, dans le Wisconsin.
D’après la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP, une organisation de défense des droits des Afro-Américains), ces horribles messages disaient aux destinataires qu’ils avaient été choisis pour être des esclavages, comme si c’est un insigne honneur qu’on leur fait. Le média local “13News Now” a publié le contenu d’un de ces SMS : «Vous avez été sélectionné pour récolter du coton dans la plantation la plus proche. Soyez prêt à 12 heures précises avec vos affaires. Nos esclaves exécutifs viendront vous chercher dans une camionnette marron. Soyez prêt à être fouillé une fois que vous serez entré dans la plantation. Vous êtes dans le groupe de plantation W».
Les ignominies de ce type de texte commencent à foisonner sur les réseaux sociaux. «Vous avez été sélectionné pour être esclave de maison à la plantation d’Abingdon», lit-on sur une capture d’écran d’un de ces messages, avec la mention «L’administration Trump» ; d’autres sont signés «Un supporter de Trump».
Les étudiants noirs sont la principale de cette campagne inimaginable il y a à peine 3 jours, le 5 novembre 2024 a manifestement changé la donne. On ne sait rien de l’identité du ou des expéditeurs, le FBI a fait savoir qu’il est «au courant» et est «en contact avec le ministère de la justice et d’autres autorités fédérales à ce sujet». La police fédérale demande à la population de l’alerter pour toute menace de violence. Mais que le ou les coupables soient pris ou pas ça ne change rien, le mal est fait, le monstre a pris racine et se démultipliera, comme d’ailleurs toutes les tares de la société américaine.
Les messages ont été vivement dénoncés par la NAACP. «La triste réalité d’avoir élu un président qui a historiquement adopté et parfois encouragé les discours de haine se matérialise devant nos yeux», s’est désolé Derrick Johnson, directeur général de l’association…
Le journal français “Le Figaro” a rapporté en 2023 que 11 447 crimes de haine ont été recensés aux USA. Depuis 2020 au moins 30% de ces monstruosités ont touché des Afro-Américains. En mars 2023 le président Joe Biden avait frappé les esprits en invitant ses concitoyens à regarder en face le passé esclavagiste des Etats-Unis d’Amérique. Mais voilà, Biden tire ses dernières cartouches, Trump sera le maître absolu dès le 20 janvier prochain, et çà ça change tout.
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