Une réduction historique des visas temporaires
Le Canada, longtemps perçu comme une terre d’accueil généreuse, amorce un tournant majeur dans sa politique migratoire. En 2025, environ 1,2 million de résidents temporaires seront contraints de quitter le pays à l’expiration de leurs visas. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie visant à limiter l’augmentation rapide de la population et à atténuer la pression sur les infrastructures, notamment en matière de logement.
Depuis 2021, le nombre de résidents temporaires au Canada a bondi de 150 %, atteignant 2,96 millions en 2024. Cette hausse sans précédent a contribué à exacerber une crise du logement, aggravée par l’afflux massif d’étudiants étrangers et de travailleurs temporaires.
Une réduction drastique des nouveaux visas
Pour freiner cette dynamique, le gouvernement canadien a annoncé une réduction de 891 000 visas temporaires sur deux ans. En 2025, seuls 437 000 permis de travail seront délivrés à des étudiants internationaux, un chiffre nettement inférieur à celui des années précédentes. Parallèlement, des restrictions supplémentaires seront mises en place, notamment pour les conjoints de certains étudiants étrangers et les candidats aux visas visiteurs.
Ces mesures marquent un changement profond dans l’approche migratoire du Canada, visant à mieux aligner les flux migratoires avec les capacités d’accueil du pays.
Les défis posés par les demandes d’asile
Marc Miller, ministre canadien de l’Immigration, a signalé une augmentation des demandes d’asile déposées par des titulaires de visas étudiants temporaires. Ce phénomène met en lumière les limites du système actuel, incitant le gouvernement à annoncer des réformes à venir dans les domaines de l’immigration et de l’asile.
Ces ajustements interviennent dans un contexte de restrictions ciblées, notamment au Québec, où les entreprises pourront désormais recruter moitié moins de travailleurs étrangers à bas salaire qu’auparavant. Ce cadre plus strict illustre la volonté d’Ottawa de mieux gérer les flux migratoires tout en répondant aux préoccupations économiques et sociales.
Une réorganisation qui suscite des débats
Si le gouvernement espère alléger la pression sur les infrastructures et renforcer le contrôle des flux migratoires, ces mesures risquent d’entraîner des répercussions économiques et sociales.
La vague massive de départs prévue en 2025 pourrait non seulement affecter les secteurs dépendant de la main-d’œuvre étrangère, mais aussi intensifier les tensions politiques autour de la politique migratoire canadienne.
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