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Indépendance de l’Algérie : Le message de Macron plaira mais pas la cérémonie à Paris

Indépendance de l’Algérie : Le message de Macron plaira mais pas la cérémonie à Paris

Il y a du beau monde à Alger ce mardi 5 juillet pour célébrer le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie : le président de la Tunisie, Kaïs Saïed ; le président de la Palestine, Mahmoud Abbas ; la présidente de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde ; le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso ; le président de la République arabe sahraouie démocratique, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali ; le président du Niger, Mohamed Bazoum ; la présidente du Sénat italien, Maria Elisabetta Alberti Caselleti ; la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla el Mangoush ainsi que le ministre émirati à la Tolérance, Echeikh Nahyane ben Mabrouk al Nahyane. Mais le président français, Emmanuel Macron, n’est pas à Alger…

Rappelons que toute cette affaire a commencé avec la France le 14 juin 1830, a duré 132 ans et s’est achevée dans le sang le 5 juillet 1962. Macron n’est certes pas venu (reste à savoir s’il n’a pas été convié par le président algérien, Abdelmajid Tebboune ou s’il n’a pas souhaité se rendre à Alger pour moult raisons) mais il a adressé ses vœux au peuple algérien. D’après le communiqué publié hier par la présidence française, Paris milite pour un «renforcement des liens déjà forts» entre les deux nations…

La célébration des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie est «l’occasion pour le Président de la République d’adresser par une lettre au Président Tebboune ses vœux au peuple algérien et de dire son souhait de poursuive le renforcement des liens déjà forts entre la France et l’Algérie», a fait savoir le palais de l’Elysée. Le chef de l’Etat français «réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français», a indiqué le communiqué.

Par ailleurs la présidence française a eu une pensée pour les pieds noirs. Une gerbe sera déposée ce mardi 5 juillet au Mémorial National de la Guerre d’Algérie et des Combats du Maroc et de la Tunisie, quai Branly, à Paris, au nom du président Macron, en «hommage aux victimes du massacre d’Européens à Oran, le jour même de l’indépendance, le 5 juillet 1962.» Cette symbolique ne plaira pas aux autorités algériennes, mais tant que cela se passe à des milliers de kilomètres de là les relations entre les deux nations y survivront…

Toutefois il faudra beaucoup de bonne volonté de la part de Macron et Tebboune pour continuer le travail d’apaisement des mémoires déjà entamé. Le paysage politique a changé depuis les législatives de juin dernier et l’extrême droite, ouvertement nostalgique de l’Algérie française, commence à lâcher au Parlement une petite musique qui pourrait compliquer la tâche des exécutifs des deux pays.

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