Economie

Inédit – Exportations anarchiques : La Libye absorbe près de 82% des fruits tunisiens exportés…

Inédit – Exportations anarchiques : La Libye absorbe près de 82% des fruits tunisiens exportés…

Selon le bulletin mensuel sur la « Campagne d’exportations de fruits 2020/2021 et le cumul des exportations au 25 courant » publié aujourd’hui lundi 29 novembre 2021 sur le site du Groupement interprofessionnel de fruits (Gifruits), les exportations tunisiennes de fruits se sont accrues de 70% en volume pour dépasser 46 mille tonnes. En valeur, celles-ci ont progressé de 51% et ont drainé des revenus aux exportateurs d’environ 108,2 millions de dinars.

Il s’agit d’un très faible rendement eu égard aux couts des productions et aux subventions qui leur sont versées, à cet effet.

Néanmoins, il est à souligner que le marché libyen absorbe la plus importante avec plus de 82% des exportations de fruits tunisiens. Le pays voisin absorbe toutes les variétés de fruits mais surtout les plus rentables pour les exportateurs à savoir les pastèques (8897 tonnes), les grenades (10261 tonnes), les pêches (7776 tonnes), les abricots (3060 tonnes) et les prunes (2824 tonnes).

Les exportations tunisiennes vers la Libye se sont accrues de 123%, en termes de volume, en augmentant de 16564 à 38457 tonnes. En valeur, ces exportations ont augmenté de 127%, pour se situer aux alentours de 66,2 millions de dinars.

Le marché libyen est suivi par l’Italie qui importe de la Tunisie surtout les pastèques (3290 tonnes), et des Emirats arabes unis qui importent les pêches (380 tonnes) et les fraises (293 tonnes).

Notons qu’une pénurie sans précèdent est enregistrée depuis plusieurs mois en matière d’approvisionnement des grands marchés de gros du pays en fruits en l’occurrence le marché de gros de Bir El Kassâa à Tunis qui assure le ravitaillement du Grand Tunis et de plusieurs gouvernorats.

Au fait, les approvisionnements ont baissé d’après les dernières statistiques arrêtées au 15 novembre courant de 4 à 27% ce qui a causé une hausse des prix variant entre 7 et 29%.

Il est à indiquer, en outre, que la Tunisie souffre d’une sècheresse exceptionnelle qui n’a pas empêché tout de même l’accélération de la production et de l’export de fruits grands consommateurs d’eau (962 litres par kilogramme, en moyenne).

Apparemment, après les importations anarchiques, le chaos commercial et dans le domaine agricole engendre actuellement un nouveau phénomène : les exportations anarchiques au détriment de la sécurité alimentaire des Tunisiens pourvu que les poches des spéculateurs-exportateurs se remplissent…

 

 

 

 

 

 

 

 

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