Durant les quatre mois de l’année 2022, les exportations ont enregistré une hausse de (+24,6%) contre (+21,4%) durant les quatre mois de l’année 2021, selon un bulletin publié aujourd’hui vendredi 13 mai 2022 par l’Institut National de la Statistique (INS). Ils ont atteint le niveau de 18945,1 millions de dinars (MD) contre 15201 MD durant la même période de l’année 2021.
De même, les importations ont enregistré, d’après les données statistiques, une hausse de (+30,3%) contre (+13%) durant les quatre mois de l’année 2021. En valeur les importations ont atteint 25567,4 MD contre 19621,7 MD durant la même période de l’année 2021.
A la suite de cette évolution au niveau des exportations (+24,6%) et des importations (+30,3%), le solde commercial s’établit à un niveau de (-6622,3 MD) contre (-4420,7 MD) durant les quatre mois de l’année 2021 soit une aggravation de 49,8%. Le taux de couverture a perdu 3,4 points par rapport à la même période de l’année 2021 pour s’établir à (74,1%).
L’aggravation du déficit commercial revient essentiellement au creusement de celui-ci avec la Turquie (-1821,3 MD) ce qui représente 27,5%. Ces chiffres attirent l’attention du fait de la morosité économique, de la faible consommation déjà en berne des suites de la crise du Covid-19 et de la reprise ralentie par la crise ukrainienne. D’où la question sur la vraie nature des échanges avec la Turquie sachant que les importations de ce pays n’incluent pas les équipements lourds, les automobiles, les biens de luxe, etc, à part des articles en plastiques, textiles, habillement et des marchandises à bas prix et à faible valeur ajoutée.
Rappelons que des responsables du ministère du commerce ont annoncé au mois d’août 2021 l’imminence de prise de décision de réduction du déficit commercial abyssal avec la Turquie, en abrogeant l’accord de non-taxation des marchandises de ce pays. Chose non faite et qui ne sera probablement jamais faite.
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