Economie

Inédit – Les revenus de six sociétés de l’agroalimentaire dépassent ceux des banques

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La Bourse des valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) vient de publier le bulletin annuel retraçant l’évolution des revenus des sociétés cotées.

La situation très difficile sur le plan économique, social et politique, s’est répercutée clairement sur les indicateurs de l’activité boursière durant l’année 2021, à des degrés différents d’un secteur à un autre et d’une société à une autre, indique le bulletin.

En revanche, la BVMT considère qu’un constat d’espoir a été relevé sur la reprise de l’activité des sociétés cotées. A ce titre, les indicateurs d’activité des sociétés cotées, sur les 12 mois de l’année 2021, font ressortir un revenu global en hausse de 12,9% par rapport à l’année 2020, pour atteindre 20,5 milliards de dinars contre 18,2 milliards de dinars. 84% des sociétés qui ont publié leurs indicateurs, soit 63 sur 75, ont amélioré leurs revenus cumulés par rapport à l’année précédente.

On a noté également que durant l’année 2021, le produit net bancaire (PNB) cumulé des 12 banques cotées a atteint 5533 millions de dinars (MD), contre 5010 MD sur l’année 2020, soit une importante progression de 10,4%. De son côté, le revenu net de Leasing cumulé des 7 sociétés de leasing cotées a progressé de 5,5% durant l’année 2021 par rapport à l’année 2020, pour atteindre 463 MD contre 439 MD. Concernant l’activité des 5 compagnies d’assurances, le montant global des primes émises à atteindre 1060 MD contre 1010 MD, soit une évolution de 4,9%.

Concernant le secteur des Biens de Consommation qui accapare le deuxième rang de la capitalisation boursière avec 14 sociétés, le revenu global des trois grands groupes opérant dans l’agroalimentaire (Poulina Group Holding, Délice Holding et SFBT) a progressé d’un montant de 676 MD pour atteindre 5250 MD. Par ailleurs, le revenu des 6 sociétés cotées opérant dans l’agroalimentaire et les boissons s’est élevé fin 2021 à 5571 MD enregistrant ainsi un accroissement de 15,1% par rapport à l’année précédente soit un peu plus du double du taux de l’inflation.

Rien n’a empêché cette envolée de revenus, ni les pénuries dues aux monopoles et aux situations rentières, ni encore la dégringolade du pouvoir d’achat. Aucun effort n’a été déployé par quiconque, minime qui soit pour limiter l’impact des vagues de cherté de l’alimentaire jamais endurés depuis plusieurs longues années. Les appels du Président de la République, dans ce sens, sont souvent restés lettre morte et fréquemment dès que le Chef de l’Etat lance ces appels, les prix des denrées alimentaires explosent comme par pure « coïncidence ».

Selon les dernières données de l’Institut National de la Statistique (INS), au mois de décembre 2021, l’inflation a confirmé sa tendance à la hausse en augmentant pour le troisième mois consécutif pour s’établir à 6,6% après 6,4% en novembre et 6,3% en octobre. Cette progression est expliquée essentiellement par l’accélération du rythme des hausses des prix des produits alimentaires (7,6% contre 6,9%).

En décembre 2021, les prix de l’alimentation augmentent de 7,6% sur un an. Cette hausse provient principalement de l’augmentation des prix des volailles de 23,3%, des huiles d’olives de 21,8%, des œufs de 15,5%, des fruits frais de 16,7%, des légumes frais 10,8% et des poissons frais de 9,0%.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek