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Infractions électorales : Kais Saied est intouchable… enfin presque

Infractions électorales : Kais Saied est intouchable… enfin presque

Le rapport de la Cour des comptes sur les dernières élections en a épinglé beaucoup, presque tous, et tous rêvent de voir le chef de l’Etat, Kais Saied, défiler à la barre. Car rappelons que lui aussi a été pointé du doigt par ce document, pour financement étranger. Mais voilà, il y a un os : On ne peut rien contre le locataire du palais de Carthage jusqu’à la fin de son mandat…

Le vice-président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouasker, a clos le débat ce jeudi 6 janvier 2022. Il a d’abord confirmé les faits reprochés à Kais Saied et que ses opposants rappellent copieusement depuis qu’ils ont appris qu’ils devront s’expliquer devant le juge. Mais ils devront ronger leurs freins en attendant Saied car il bénéficie d’une immunité qui le couvre durant son mandat. Ce n’est d’ailleurs pas une spécificité tunisienne, la chose existe aussi en France – à quelques nuances près – et dans d’autres démocraties du monde… 

Mais il y a autre condition pour que le président de la République réponde de ses infractions électorales devant la justice : il faudra que les enquêtes apportent la preuve que les pages Facebook financées par des parties étrangères et qui ont assis la popularité de Kais Saied ont un lien avéré avec ce dernier. En d’autres mots que le chef de l’Etat était bien au courant du mode de financement de ces pages et que d’une quelconque manière il a validé ces opérations… 

Pour ceux qui sont actuellement entre les griffes de la justice, le vice-président de l’ISIE a appelé, sur une radio privée, à accélérer la batterie de sanctions pour que les coupables ne se soustraient pas au couperet des juges, comme ce fut le cas pour le scrutin de 2014.

Rappelons que les auteurs de ces délits électoraux risquent soit des amendes, soit des peines de prison, soit une invalidation des listes électorales, ce qui n’aurait que très peu d’effets vu que le Parlement est cliniquement mort depuis le 25 juillet 2021…

 

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