Dans une première mondiale, une momie égyptienne vieille de 3 000 ans, connue sous le nom de Séramon, a été transportée de Besançon à Lyon pour passer un scanner spectral à comptage photonique (SPCCT), une technologie de pointe utilisée pour la première fois sur une momie. Cette technique de diagnostic avancée, réalisée aux Hospices Civils de Lyon, marque une étape majeure dans l’exploration des mystères de l’Égypte antique.
La momie, conservée au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, a été transportée à Lyon pour subir ce scan révolutionnaire. L’objectif des scientifiques est d’aller au-delà du dernier examen effectué en 1984. Le scanner SPCCT permettra une analyse beaucoup plus précise, offrant des détails que les technologies précédentes n’ont pas pu révéler.
Selon le communiqué des Hospices Civils de Lyon, les chercheurs espèrent déchiffrer pour la première fois les hiéroglyphes inscrits sur le scarabée de cœur de Séramon. Ce type de scarabée était placé sur le corps des défunts dans l’Égypte ancienne pour les protéger dans l’au-delà. En plus des inscriptions, les amulettes portées par la momie seront également identifiées avec une précision inédite.
Les premiers examens ont déjà révélé plusieurs informations sur l’état de santé de Séramon à l’époque. Les médecins ont découvert des fractures vertébrales, des signes d’arthrose de la hanche ainsi que des traces d’athérome carotidien, un signe précurseur de maladies cardiovasculaires.
Ces découvertes donnent des indications sur les pathologies dont souffraient les anciens Égyptiens, tout en offrant des éclairages précieux sur les pratiques médicales et funéraires de l’époque.
L’utilisation du scanner SPCCT, une technologie rare, pourrait révolutionner la manière dont les archéologues et les scientifiques explorent les artefacts anciens. Ce scanner permet de reconstruire des images en trois dimensions extrêmement détaillées, capables de différencier divers matériaux avec une finesse jamais atteinte auparavant.
Le projet de scanner la momie de Séramon fait partie d’une démarche scientifique visant à mieux comprendre les pratiques de momification et les croyances funéraires de l’Égypte antique. En plus de fournir de nouvelles informations médicales sur cette époque, ces résultats pourraient également approfondir nos connaissances sur la vie quotidienne et la mort des anciens Égyptiens.
Cette première mondiale en France ouvre la voie à de nouvelles explorations dans le domaine de l’archéologie et de la médecine légale. Les résultats attendus de l’examen de Séramon pourraient bien changer la manière dont les musées et les chercheurs du monde entier mènent leurs études sur les momies.
Cette alliance entre technologie de pointe et archéologie montre une fois de plus à quel point le passé peut encore nous surprendre, grâce aux avancées scientifiques du présent.
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