L’analyste principal pour International Crisis Group pour la Tunisie et l’Algérie depuis 2011, Michaël Ayari a accordé une interview exclusive à Tunisie Numérique au cours de laquelle il s’est exprimé sur le Watch list publié la semaine dernière par l’ICG portant sur la situation générale dans le pays suite à la mise en place des mesures du 25 juillet par le président de la République Kais Saied.
Notre intervenant a déclaré que le rapport qui compte près de 30 pages a mis en avant plusieurs publications dont des commentaires, des briefings et des questions-réponses sur les pays à risque de conflit ou de non conflit qui pourraient intéresser l’Union Européenne.
Selon lui, près de 6 pages ont été consacrées à l’étude et l’évaluation de la situation en Tunisie depuis la fin du mois de juillet 2021.
Faisant savoir que le rapport de la Tunisie a été publié avant l’ensemble de la Watch list, l’expert a indiqué qu’il n’y a pas de termes objectifs avec lesquels la situation en Tunisie pourrait être décrite.
” Ce qui s’est passé en Tunisie ne répond pas à la définition classique d’un coup d’Etat ou d’un redressement souvent évoqué par les acteurs politiques proches de Kais Saied. Il s’agit d’après nous d’un coup de force. La Tunisie fait face actuellement à une phase exceptionnelle légitimée par l’article 80 de la Constitution qui devrait prendre fin vers le mois de décembre prochain selon la feuille de route élaborée par le Chef de l’Etat” a t-il déclaré.
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