La première réunion de l’Instance tunisienne de l’Investissement (TIA) s’est tenue hier mercredi 23 juin 2021 à la Kasbah sous la présidence du chef du Gouvernement, Hichem Mechichi en présence de plusieurs ministres, conseillers et membres du conseil supérieur de l’investissement.
Lors de cette réunion, il a été décidé de relancer plusieurs projets qualifiés de « prioritaires ». Selon la présidence du gouvernement, ces projets ont été examinés lors de réunions précédentes sans pour autant être amorcés. Le coût des investissements de ces projets est estimé à 613 millions de dinars (MD) soit l’équivalent de 184 millions d’euros.
Toujours selon la promesse officielle, ces projets devraient permettre la création de 10 mille nouveaux postes d’emploi et pour cela des engagements ont été pris au cours de la réunion de la TIA à la Kasbah de publier des décrets relatifs à la réalisation de ces projets lors du prochain conseil ministériel.
Il est à noter que Hichem Mechichi a souligné, à cette occasion, la nécessité de restructurer le mode de gestion de l’investissement public tout en appelant à mettre en avant une solution pour diminuer les délais administratifs, maîtriser les obstacles et dynamiser l’initiative du secteur privé.
Néanmoins, certains observateurs s’étonnent du retard enregistré au niveau du lancement de ces projets ainsi que des vraies raisons qui ont empêché leur démarrage, à savoir des complications bureaucratiques et des blocages tout azimut qui grippent l’investissement public.
Un grippage qui a nécessité un conseil ministériel pour relancer ces projets dans un contexte où l’économie tunisienne connait une baisse simultanée et drastique du taux d’investissement et du taux d’épargne. En effet, l’effort d’investissement en Tunisie connait une baisse historique. Le taux d’investissement est passé d’environ 24% en 2010 à seulement 13% en 2020.
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