Le chef de l’Etat, Kais Saied, avait dégainé l’Impôt sur la Fortune (ISF) le 23 décembre 2021, lors d’un Conseil ministre restreint, le sujet a finalement fait pschitt. Il a étrangement disparu depuis. Il n’est pas mentionné dans la dernière mouture du Projet de la Loi de finances 2022, même pas une petite allusion lors de la conférence de ce vendredi 28 décembre dans le cadre somptueux de la Cité de la Culture de Tunis. Qu’est-il arrivé à la trouvaille du président de la République pour rééquilibrer les sacrifices entre les “riches” et les “pauvres” ?
Il y a des chances que cette affaire soit morte-née. Exactement comme l’affaire des milliards de dinars planqués à l’étranger par les “traîtres de la nation” et qui auraient suffi à régler tous les problèmes du pays. Exactement comme ce tour de vis sur les voitures administratives qui aurait permis de mettre un terme à des abus inqualifiables et surtout d’économiser de précieux sous…
Il y a fort à parier que Kais Saied a été ramené à la raison – ça n’a pas dû être facile pour ses conseillers et le gouvernement -, finalement on l’a convaincu qu’une ponction de cette ampleur sur les plus fortunés casserait le peu de choses qui fonctionnent encore en Tunisie. Le président de la République a in fine admis que son ISF enrayerait la machine économique portée à bout de bras par le secteur privé et que c’est la dernière chose qu’attendent les entrepreneurs pour filer, surtout chez le voisin marocain qui ne demande que ça…
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