Alors que la Syrie bascule dans une nouvelle ère politique après la chute du régime de Bachar el-Assad, des informations émergent sur le rôle crucial joué par Israël.
Par une série de frappes aériennes ciblées, l’État hébreu aurait appuyé indirectement les rebelles, contribuant à la chute du pouvoir en place. Pourtant, ce rôle reste largement absent des récits des médias internationaux et arabes.
Des frappes stratégiques pour affaiblir le régime
Depuis plusieurs semaines, l’armée israélienne a intensifié ses attaques sur des installations militaires syriennes clés. Les bases d’Al-Mazzé à Damas et de Khalhalla dans le sud de la Syrie ont été particulièrement visées, tout comme des dépôts d’armes, des batteries de défense aérienne et des usines de fabrication de missiles.
Selon des analystes militaires, ces frappes n’ont pas seulement affaibli les capacités militaires du régime syrien mais ont également permis aux forces rebelles de prendre le contrôle de positions stratégiques, facilitant leur progression vers la capitale Damas.
Un dépôt d’armes stratégiques, considéré comme un atout majeur du régime, aurait également été détruit lors de ces frappes, marquant une étape clé dans le démantèlement des infrastructures militaires du pouvoir syrien.
Une aide silencieuse
Contrairement à d’autres interventions militaires, Israël n’a pas officiellement revendiqué son rôle dans le soutien indirect aux rebelles. “Tsahal ne s’implique pas dans les événements internes en Syrie, mais agit pour défendre l’État d’Israël”, a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne.
Cependant, la chronologie des frappes et leur ciblage stratégique laissent peu de doutes quant à l’impact de ces opérations sur l’effondrement du régime Assad.
Silence des médias arabes et internationaux
Fait notable, la couverture médiatique de cette implication israélienne reste quasiment inexistante dans les médias arabes et internationaux. Alors que des centaines de reportages documentent les mouvements rebelles et les divisions internes du régime, peu mentionnent l’effet déstabilisateur des frappes israéliennes.
Cette absence de discours pourrait être motivée par des enjeux géopolitiques sensibles. Aborder un éventuel alignement, même indirect, entre Israël et des forces rebelles en Syrie reste un sujet tabou dans la région.
Le retrait du Hezbollah et l’équilibre des forces
Un autre facteur clé dans la chute du régime Assad a été le retrait des forces du Hezbollah, allié de longue date de Damas. Près de 150 véhicules blindés transportant des combattants du groupe libanais ont quitté la ville stratégique d’Al-Qusayr, point de passage vital pour les armes entre le Liban et la Syrie.
Ce retrait, combiné aux frappes israéliennes, a créé un vide militaire exploité rapidement par les forces rebelles pour s’emparer de la capitale.
Une reconfiguration régionale en cours
L’implication discrète mais décisive d’Israël dans cette phase du conflit syrien soulève des questions sur les dynamiques futures au Moyen-Orient. Alors que les rebelles prennent le contrôle de Damas, Israël semble avoir atteint un double objectif : affaiblir le régime Assad et contrer l’influence de l’Iran et du Hezbollah en Syrie.
Cependant, le silence médiatique autour de ce rôle pourrait être révélateur des tensions et des non-dits qui continuent de façonner les relations régionales.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires