Israël pousse ses pions dans les pays du Golfe. Certes il fait affaire avec eux depuis un paquet d’années, mais tout ça se faisait sous la table pour épargner la susceptibilité de la rue. L’accord de libre-échange paraphé ce mardi 31 mai entre les Émirats arabes unis et l’Etat hébreu fait basculer le monde arabe dans une autre dimension…
A noter que les deux pays ont normalisé leurs liens diplomatiques depuis 2020, mais cet accord de libre-échange est le tout premier entre Israël et une nation arabe. Même le Maroc, qui pourtant bouge beaucoup dans ce sens, n’a pas encore atteint ce niveau. «Félicitations», s’est exclamé en arabe sur Twitter l’ambassadeur d’Israël aux Émirats arabes unis, Amir Hayek. Sur le cliché qui accompagne son court texte on voit les autorités israéliennes et émiraties brandir un document lors d’une cérémonie de signature à Dubaï, aux Émirats.
C’est l’épilogue d’un travail minutieux entre les deux pays qui a commencé en novembre dernier ; à l’issue de quatre sessions de pourparlers, la décision a été prise en avril dernier de franchir le cap. Le 1er avril 2022, Tel-Aviv avait qualifié d’«historique» ce pacte qui raye d’un trait les barrières douanières pour «96 % des produits» qui circulent entre les deux pays. Les échanges commerciaux se sont établis à 900 millions de dollars (814,4 millions d’euros) l’an dernier, d’après les données officielles israéliennes, nul doute qu’ils vont monter nettement au-delà prochainement…
Maintenant cap sur l’Arabie saoudite, même si pour le moment Riyadh ne veut pas entendre parler d’un rapprochement officiel avec Israël tant que la question palestinienne n’est pas définitivement réglée, sur la base du plan proposé en 2002. Mais ce mariage historique entre Israël et les Emirats, le petit frère de l’Arabie saoudite, est bien la preuve que des développements spectaculaires ne sont pas à exclure à l’avenir…
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