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Israël est déjà dans l’après-Hamas : Des confidences sur ce que Netanyahu fera de Gaza…

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Selon toute vraisemblance les dés sont jetés pour le Hamas, avec l’accord tacite des pays arabes et avec la bénédiction des Américains. Quid de l’après guerre ? Que fera Israël du nord du Gaza, que Tsahal finira par envahir entièrement après l’avoir complètement isolé du sud ? En attendant les solutions durables proposées par l’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre français Dominique de Villepin il y a les confidences des responsables israéliens…

D’abord le cadre actuel : Tsahal campe «au cœur» de Gaza, au nord de l’enclave palestinienne ; les combats au sol sont montés en intensité ces derniers jours, idem pour les bombardements. L’objectif est le même depuis l’attaque du 7 octobre dernier : «détruire le Hamas», comme l’a rappelé hier mardi dans la soirée le ministre de la Défense Yoav Gallant. Après «Israël devra avoir une responsabilité générale de la sécurité – à Gaza – pour une période indéfinie», a commenté le ministre israélien des Affaires stratégiques.

Reste à savoir ce qu’il entend par «responsabilité», quel sera le périmètre des forces israéliennes. Là le ministre a été incapable de donner des indications, il a avancé «qu’il ne s’agira pas d’une occupation». Quand Gaza serait administré par «une force palestinienne qui gouverne pour le bien-être de ses habitants et sans vouloir détruire Israël, alors on pourra discuter», a-t-il ajouté.

Mais peut-on croire un gouvernement israélien composé de va-t-en guerre, de six partis qui vont de la droite extrême aux extrémistes religieux ? Assurément non. Il est évident que si paix il y aura cela se fera forcément avec d’autres interlocuteurs, et pas avec un Premier ministre qui avait promis durant sa campagne qu’avec lui au pouvoir la colonisation continuera de plus belle – ce qu’il a fait – et l’Etat palestinien restera une chimère.

De toute façon occupation de Gaza ou pas, on verra après la guerre. Pour l’instant c’est une pluie de bombes qui s’abat sur l’enclave malgré l’indignation outrée de l’ONU et des ONG. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’en démord pas : il n’y aura pas de «cessez-le-feu général». «Il n’y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages», a redit hier le ministre de la Défense…

Les ministres des Affaires étrangères du G7 ne disent pas le contraire. Ils ont rappelé ce mercredi à Tokyo (Japon) le droit d’Israël de «se défendre» et se sont bornés à souligner l’urgence de «pauses et couloirs humanitaires» à Gaza pour les 2,4 millions d’habitants enfermés dans 362 km2. Le service de communication du Hamas a posté hier soir sur Telegram que de  nombreux cimetières du territoire «sont pleins et il n’y a plus d’espace pour les enterrements».

Au nord «de nombreuses personnes cherchant désespérément de la nourriture se sont introduites dans les trois dernières boulangeries où il restait des stocks de farine de blé» hier mardi, d’après l’Ocha, l’organisme des Nations unies chargé des sujets humanitaires. Il a recensé 650 camions d’aide humanitaire sur le territoire depuis le 21 octobre. Dans le sud il faut «quatre à six heures d’attente en moyenne pour recevoir la moitié d’une portion de pain normale», a indiqué l’organisme…

 

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