C’est le très sérieux journal israélien “Haaretz” qui avait ébruité que des soldats de Tsahal, dans la panique du 7 octobre 2023, avaient tiré sur les jeunes qu’ils étaient venus sauver. Le gouvernement israélien ne s’est jamais expliqué sur ce terrible déballage, ni sur les autres ratés monumentaux qui ont émaillé la pire attaque de l’histoire de l’Etat hébreu. Les explications de Benjamin Netanyahu viendront très certainement, devant un Tribunal. Le journal israélien parle cette fois des demandeurs d’asile africains mobilisés par les autorités pour aller tuer ou mourir à Gaza
L’État hébreu coopterait des migrants pour ses actions militaires à Gaza, en échange d’une régularisation de leur situation administrative. Des ONG s’insurgent contre ces pratiques immorales (ce n’est pas le premier écart de Netanyahu) et émettent des doutes sur le sort des pauvres migrants. Le journal de centre gauche, très crédible et très respecté dans le pays, a évoqué ce sujet très embarrassant le 15 septembre 2024.
Des sources militaires ont déclaré sous le sceau de l’anonymat que le recrutement se fait “avec des conseillers juridiques du domaine de la défense” et qu’elles opèrent le plus légalement du monde. Mais silence radio du côté de l’armée sur ces nouvelles recrues envoyées au front.
“A.”, un demandeur d’asile qui a débarqué en Israël à l’âge de 16 ans, s’est confié au quotidien sur les étapes de son enrôlement. Au premier mois du conflit entre Israël et le Hamas il est appelé au téléphone par un homme se présentant comme un policier. Il lui dit d’aller immédiatement dans un centre sécuritaire, sans autre indication…
Sur les lieux A. rencontre des “agents de sécurité“, d’après ses dires. “Ils m’ont dit qu’ils cherchaient des profils spécifiques pour rejoindre l’armée. Ils m’ont dit que c’était une guerre d’importance vitale pour Israël“, relate le journal israélien. Après une série d’entretiens on lui propose un entraînement militaire de 2 semaines, avec d’autres demandeurs d’asile, en échange d’un statut de résident permanent. Après une courte réflexion il refuse l’offre, n’ayant “jamais touché une arme de sa vie“.
Quelque 30 000 migrants, principalement originaires du Soudan et d’Érythrée, ont déposé une demande d’asile en Israël. Mais moins de 1% d’entre eux reçoivent des réponses favorables, d’après Shira Abbo, directrice des politiques publiques de la Ligne d’urgence pour les réfugiés et les migrants à Tel Aviv. “Nombreux sont ceux dont la demande d’asile n’est pas rejetée mais suspendue depuis cinq, dix ans, voire plus, les laissant dans une situation de vide juridique“, ajoute-t-elle.
Israël a peut-être trouvé le moyen de solutionner le problème : Faire la guerre pour le pays et en contrepartie on reçoit le précieux sésame. “Le peu d’informations dont nous disposons est alarmant (…). Nous ignorons les missions proposées et le nombre de recrues […]. Il est inacceptable de recruter des personnes qui n’ont aucun droit en Israël et de s’attendre à ce qu’elles risquent leur vie sur la base de promesses vagues”, lâche Mme Abbo…
Mais voilà, Israël commémorera dans 3 semaines l’attaque la plus sanglante de toute son histoire et son armée montre des signes de fatigue, elle commence à manquer de bras avec tous ces morts et blessés graves à Gaza. En dépit de tous les coups qu’il a reçus l’adversaire – le Hamas – est toujours debout, quoi qu’en disent Netanyahu et son ministre de la Défense. Alors pourquoi pas piocher dans le “vivier” des réfugiés pour se requinquer.
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