Comme il l’avait fait en avril dernier après la mort des 7 Gardiens de la Révolution en Syrie l’Iran a crié sur tous les toits qu’il ripostera à la liquidation du leader politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, une offense suprême vu qu’il était l’invité de l’Ayatollah Ali Khamenei. Mais là aussi comme en avril 2024 cette annonce tonitruante, relayée par les satellites de Téhéran (le Hamas, le Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen), a complètement éliminé l’effet de surprise, laissant à Israël le temps de blinder sa défense. Et il n’y a pas que l’Etat hébreu qui se prépare au combat, son grand-frère aussi, les USA…
Au nom de la protection des soldats américains déployés dans la région et au nom de la sécurisation d’Israël les Etats-Unis vont hausser le nombre de navires de guerre et d’avions de combat au Proche-Orient. «Le ministre (de la Défense Lloyd) Austin a ordonné une modification du dispositif militaire américain destinée à améliorer la protection des forces armées des Etats-Unis, doper le soutien à la défense d’Israël et faire en sorte que les Etats-Unis soient préparés à diverses éventualités», a annoncé hier vendredi 2 août le Pentagone.
Le ministère américain de la Défense se dit inquiet de «la possibilité d’une escalade régionale par l’Iran et ses partenaires». Le département a «donné l’ordre (d’envoyer) des croiseurs et contre-torpilleurs supplémentaires, porteurs de missiles balistiques de défense». Il a aussi ordonné le «déploiement d’un escadron supplémentaire d’avions de combat». Du très lourd. Avec tout ça le Premier ministre israélien peut dormir sur ses deux oreilles, même après avec éliminé Haniyeh, le chef militaire du Hamas et celui du Hezbollah.
A noter que lors d’un échange téléphonique jeudi dernier, en présence de la vice-présidente Kamala Harris, Joe Biden avait redit à Benyamin Netanyahou que les Américains étaient «engagés» pour la sécurité d’Israël face à «toutes les menaces de l’Iran»…. et de tous ses alliés, nous ajoutons. D’après la Maison Blanche Biden et Netanyahou ont «discuté des efforts visant à soutenir la défense d’Israël contre les menaces, dont celles de missiles balistiques et de drones», abordant «de nouveaux déploiements d’armements défensifs américains».
Pour ceux qui ne l’avaient pas encore compris, que ce soit Biden, Kamala Harris ou le républicain Donald Trump à la tête des USA, la sécurité de l’Etat hébreu est de toute façon assurée, quoi qu’il fasse. Et manifestement aussi bien l’Iran que le Hezbollah n’ont aucune envie de se frotter à la force de frappe américaine, autrement ils n’auraient pas annoncé bien à l’avance les coups qu’ils porteront à Israël. Il ne manque plus que la date et l’heure exactes !
Donc comme en avril dernier les missiles et drones qui pourraient pleuvoir sur l’Etat hébreu seront tous pulvérisés, et il n’est pas exclu que Washington soit épaulé par les Français et les Britanniques, comme la fois dernière. Et là encore après «une attaque symbolique» pour laver à minima l’affront de la mort de Haniyeh et des autres relais de Téhéran les belligérants en resteraient là pour s’éviter des dommages fatals. Jusqu’à la prochaine éruption. La seule chose qui est certaine c’est qu’Israël – USA dictent le tempo et ce n’est pas près de changer.
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