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Italie : Une xénophobe pur jus aux portes du pouvoir, un problème pour l’UE, l’Afrique…

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L’Italie, dont l’instabilité politique est chronique, s’apprête à vivre un autre changement qui fera jaser en Europe, en Afrique et partout dans le monde : L’arrivée d’une femme à la tête du pays. Mais pas n’importe laquelle, on parle de Giorgia Meloni, la fondatrice du parti Fratelli d’Italia (FDI), une formation sulfureuse d’extrême droite. Cette dame de 45 ans, ancienne ministre de la Jeunesse dans le gouvernement de Silvio Berlusconi (2008-2011), a les faveurs des sondages pour les législatives du 25 septembre 2022…

Certes Giorgia Meloni a un peu policé son discours et réduit la voilure sur la posture fasciste pour passer auprès de la majorité des citoyens, mais dans le fond son créneau reste le même  : l’arrêt total ou presque de l’immigration. Et c’est justement cette xénophobie décomplexée, introduite sur la scène politique locale par Matteo Salvini (leader de la Ligue du Nord), qui séduit un nombre croissant d’Italiens. Ces derniers ont envie d’essayer le modèle proposé par le trublion de l’extrême droite vu que tous les autres ont échoué…

La cheffe du FDI est créditée de 25% des intentions de vote, suffisant pour prendre les rênes d’un pays au paysage politique éclaté et où les élections se succèdent à une cadence infernale. En à peine 5 ans le parti de Giorgia Meloni a multiplié par six ses partisans. Les partis traditionnels, qui n’ont plus la cote et qui ont usé les nerfs des citoyens, n’ont rien pu faire pour stopper son ascension fulgurante…

Celle qui se définit comme une vraie “Italienne” et “une mère de famille chrétienne” par dessus-tout n’aura pas beaucoup mal, sauf catastrophe, à capter les suffrages des électeurs. Reste à voir quelle Italie le FDI bâtira, quelles relations il instaurera avec l’Union européenne (UE), l’Afrique qui compte beaucoup de ressortissants dans le pays, etc.

Le moins qu’on puisse dire est que l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni suscite des inquiétudes. Celle qui ne cache pas son euroscepticisme a pointé du doigt l’UE en commentant la flambée des prix de l’énergie, l’UE “qui n’a pas considéré nécessaire discuter d’une stratégie énergétique” alors qu’il y a urgence, rapporte France 24. Tout ça alors que l’Italie, avec une enveloppe de quelque 200 milliards d’euros, sera un des grands bénéficiaires du méga plan de relance européen…

A n’en pas douter Giorgia Meloni sera un problème de plus pour l’UE, qui n’en manque pas avec les déflagrations de la guerre en Ukraine.

 

 

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