Société

Jebabli : Tous les camps informels de migrants sont en cours de démantèlement dans le cadre d’une approche globale (Vidéo)

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Le porte-parole officiel de la Direction générale de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli, a confirmé que l’opération de démantèlement des camps informels, dispersés dans plusieurs régions du pays, notamment dans le gouvernorat de Sfax, est bel et bien en cours. Cette opération s’effectue dans le cadre d’une coordination étroite entre les différentes institutions de l’État, sous la supervision du commandement suprême des forces armées et le suivi direct du Président de la République.

Selon Jebabli, cette opération sécuritaire s’inscrit dans le cadre d’une approche globale, qui cherche à équilibrer les impératifs sécuritaires avec les considérations humanitaires et sociales. De nombreuses violations ont été constatées dans ces camps, allant des agressions contre les terres agricoles et les propriétés privées des citoyens, à la dégradation de la situation environnementale et sanitaire, ce qui a nécessité l’intervention des services de la protection civile et de la santé publique pour procéder à des opérations de désinfection immédiates après le démantèlement de ces regroupements.

Un accent mis sur l’aspect humanitaire

Jebabli a précisé que l’opération a ciblé trois points principaux où se trouvaient un grand nombre de migrants irréguliers originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Ces migrants ont été considérés comme des victimes de réseaux de traite des êtres humains, notamment au vu de leur grande vulnérabilité sociale et sanitaire. Certains ont été transférés vers des établissements hospitaliers, tandis que d’autres ont été pris en charge par le Croissant-Rouge et l’Organisation internationale pour les migrations, afin de leur fournir un hébergement temporaire et de faciliter leur retour volontaire.

Retour volontaire et suivi présidentiel quotidien

Jebabli a également indiqué qu’un certain nombre de migrants ont exprimé leur souhait de retourner volontairement dans leur pays d’origine, après le démantèlement des réseaux qui administraient les camps. Les services de sécurité, en coordination avec les organisations concernées, s’emploient à les enregistrer et à faciliter leur déplacement dans le cadre d’un programme suivi quotidiennement par la Présidence de la République, en collaboration avec les pays d’origine, de transit et d’accueil.

Un lourd fardeau pour l’État

S’agissant des coûts, Jebabli a souligné que la migration irrégulière représente un lourd fardeau financier pour l’État tunisien, tant au niveau des ressources logistiques que des équipements maritimes, des opérations de surveillance et d’intervention. Il a précisé que la stratégie nationale adoptée a permis de déjouer un nombre significatif de tentatives de franchissement, notant une baisse remarquable des passages vers l’Europe, ce qui est considéré comme un indicateur de l’efficacité du plan sécuritaire adopté par le Conseil suprême de la sécurité nationale.

Environ 20 000 migrants dans les régions de Jebeniana et El Amra

Pour conclure, Jebabli a révélé que, selon des rapports officiels et des déclarations antérieures relayées par les médias, environ 20 000 migrants irréguliers se trouvent actuellement dans les régions de Jebeniana et El Amra. Un chiffre qui illustre l’ampleur du défi auquel sont confrontées les autorités tunisiennes dans la gestion de ce dossier sensible.

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Publié par
Yassine Atoui