Lancé en 2017 par un jeune informaticien saoudien, Mariem est un jeu pour smartphone qui suscite encore l’inquiétude chez les parents en Tunisie. Une histoire digne d’un film d’horreur, avec une petite fille perdue dans la forêt. Sa mission semble banale : aider une fillette à rentrer chez elle. “Cette dernière, se tenant devant un arrière-plan très foncé, donne l’impression d’être sortie tout droit d’un film d’horreur : teint blanc, rouge à lèvre noir et yeux maléfiques.
Dans ce jeu, l’enfant est plongé dans une ambiance angoissante qu’on dirait tout droit sortie d’un film d’épouvante, avec une fillette aux airs de poupée maléfique rappelant la petite fille du film d’horreur “Annabelle”, des grincements de portes, des chuchotements… Ce jeu aurait poussé des dizaines d’adolescents russes au suicide ces derniers mois.
Face à la propagation de ces jeux dangereux, les parents doivent rester attentifs aux signes qui pourraient montrer que leur enfant est tombé dans les mailles du filet. Il ne faut pas attendre qu’un adolescent soit capté par un défi dangereux pour lui en parler.
En se gardant d’un discours moralisateur, mais en responsabilisant l’enfant. Il faut l’interroger sur ce qu’il connaît de ces “jeux” et l’amener à comprendre les risques qu’il court (mise en danger physique et psychique, risque de cyberextorsion, de vol des données personnelles…).
La mise en garde du ministère de la famille
Le ministère de la famille, de la femme, de l’enfance et des séniors a fait savoir que le délégué régional à la protection de l’enfance dans le gouvernorat de Sfax a pris les mesures nécessaires pour assurer la prise en charge psychologique de deux élèves qui ont tenté de s’auto-agresser avec un objet tranchant sous l’influence d’un jeu électronique dangereux.
Dans un communiqué publié ce lundi, le ministère a précisé que les services de la médecine scolaire et universitaire de Sfax vont organiser une journée de sensibilisation des élèves aux dangers de ce genre de jeux.
Ledit département avait précédemment mis en garde contre les dangers de certains jeux électroniques répandus sur Internet qui portent atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant et affectent, négativement, son comportement et son état psychologique et le poussent à adopter des comportements à risque pouvant mener au suicide.
Il a, par ailleurs, appelé les parents à protéger leurs enfants contre ces jeux qui ont fait des centaines de victimes à travers le monde en les incitant à s’inscrire dans une logique de défi, les menant, dans la plupart des cas, à la violence, au meurtre, et au suicide à travers des ordres virtuels, impactant leur comportement et dominant leur esprit.
En effet, la même source a rappelé que le centre national de l’Informatique pour l’enfant a élaboré un cahier de cybersécurité baptisé « Aman » qui est mis à la disposition du grand public pour favoriser l’encadrement de l’utilisation d’internet par les enfants et les adolescents.
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