Société

Journée de l’habit traditionnel: Une belle fête, mais pas pour tous les élèves!

Journée de l’habit traditionnel: Une belle fête, mais pas pour tous les élèves!

La Tunisie a fêté hier la journée nationale de l’habit traditionnel

A cette occasion, de nombreux Tunisiens ont décidé de revigorer les traditions et les coutumes du pays en décorant leurs petits coins et en portant des habits traditionnels et modernisés: la Fouta, la Blouza, la Maliya, Maryoul Fadhila, la Jebba et le Safsari ont marqué la journée donnant des flash-back sur l’histoire de nos ancêtres.

Le 16 mars, une occasion pour redonner vie aux traditions et aux coutumes tunisiennes…

Le 16 mars constitue en effet un retour nostalgique au passé.

Les écoles tunisiennes n’étaient pas en reste pour cette fête; la majorité des établissements d’éducation, notamment les garderies, les jardins d’enfants et les écoles primaires ont décidé de célébrer au vrai sens du mot cette occasion spéciale.

Les préparatifs commencent des semaines à l’avance; les parents et les membres de la famille font une recherche minutieuse dans les boutiques et les centres de location des habits traditionnels.

Les parents s’affolent pour obtenir les meilleurs habits et les accessoires traditionnels, tant que ça ne vide pas leurs poches.

La matinée du jour J il faut se réveiller un peu plus tôt pour habiller ses enfants, faire une coiffure adaptée au thème et pourquoi pas appeler au secours les palettes pour une bonne retouche maquillage aux petites fillettes donnant un effet cendrillon.

Pour les gamins on repasse les jebbas et on fixe les chachias sur leurs petites têtes.

Une belle fête, mais pas pour tous …

Tout est bien, tout est parfait, selon la majorité mais les élèves appartenant aux catégories vulnérables et les plus démunies voient les choses autrement.

Ces derniers qui, même s’ils prennent part à cette initiative, auront toujours dans leurs mémoires ces souvenirs tristes sur leur budget de famille serré qui les a empêché de se vêtir comme leurs collègues.

Ceux-là, notamment ceux qui viennent des régions lointaines, majoritairement les zones rurales pour poursuivre leurs études, font des kilomètres à pied et comptent beaucoup sur les repars offerts par la cantine scolaire pour se nourrir.

Vérité choquante et triste…

Beaucoup de ces élèves comptent aussi sur les dons scolaires et les aides sociales pour survivre. Il n’est pas exagéré de dire que l’ampleur de la hausse des prix, de la pénurie des produits de première nécessité et l’augmentation des taxes font trembler les familles de ces élèves.

Sont-elles alors capables de se payer le luxe d’acheter ou de louer un habit traditionnel dont le coût est équivalent au budget d’une famille pendant toute une semaine?

Il est vrai que le 16 mars est une occasion qui, à priori, a pour but d’enraciner davantage la culture de notre pays, son histoire et ses coutumes mais d’autres détails pourraient échapper à notre attention telle que l’aggravation du décrochage social chez les apprenants.

 

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