Le président de la République, Kais Saied, a reçu ce mercredi 11 décembre 2024, Habib Abid, ministre de l’Environnement, au palais de Carthage. Lors de cette rencontre, le chef de l’État a mis en lumière l’urgence de remédier à la dégradation environnementale qui frappe plusieurs régions du pays, notamment en raison de l’élimination anarchique des déchets, des gravats et des résidus de jardins.
Une prise de conscience collective pour l’environnement
Kais Saied a insisté sur la nécessité d’une approche globale et collaborative pour lutter contre la détérioration de l’environnement. “Il ne s’agit pas uniquement de légiférer, mais de réconcilier le citoyen avec son espace public”, a-t-il affirmé, rappelant les efforts spontanés de nettoyage entrepris par les Tunisiens après la Révolution de 2010 et les élections présidentielles de 2019.
Ces initiatives avaient illustré un sentiment d’appropriation collective de l’espace public. Toutefois, selon le président, ces efforts ont été freinés par des “forces rétrogrades” cherchant à étouffer cette réconciliation entre citoyens et environnement.
Un système institutionnel sous-performant
Kais Saied a également pointé du doigt le manque d’efficacité des institutions dédiées à la gestion environnementale. Malgré des budgets conséquents s’élevant à des millions de dinars, les résultats escomptés tardent à se concrétiser.
“Ce n’est pas le nombre d’organismes qui compte, mais leur efficacité. Sinon, cela revient à gaspiller l’argent public”, a-t-il déclaré.
L’état environnemental critique de plusieurs régions telles que Sfax, Gabès et Gafsa a été abordé lors de cette réunion. Le président a souligné la nécessité de développer des stratégies claires pour préserver non seulement l’environnement, mais aussi la santé des habitants.
Vers une gestion durable des déchets
Parmi les solutions avancées, le président a mis en avant l’importance de l’exploitation des déchets pour produire de l’énergie, une mesure considérée comme “une réponse efficace à la fois pour réduire les déchets et limiter la pollution”.
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