Lors du conseil des ministres tenu le 20 mars 2025, le président de la République Kais Saied a de nouveau livré un discours sans concessions, dénonçant avec fermeté les dérives de l’ancien système politique basé sur la Constitution de 2014. À travers une série d’attaques indirectes mais ciblées, il a critiqué certains hauts responsables qu’il accuse d’être les « clones » de leurs prédécesseurs.
« Certains responsables aujourd’hui, si l’on mettait leur photo sur une photocopieuse, en sortirait l’image exacte de ceux qui les ont précédés sous la Constitution de 2014 », a-t-il lancé, en référence à ce qu’il qualifie de reproduction des pratiques de l’ancien régime, malgré les changements institutionnels opérés depuis 2021.
Dans son discours, Kais Saied a qualifié la Constitution de 2014 de texte “malade”, rédigé selon lui par des figures politiques en fuite ou sous influence étrangère. Il a affirmé que certaines de ses dispositions ont été « rédigées par des étrangers » qui, à l’époque, circulaient librement dans les couloirs du Parlement.
Ce rejet clair du texte constitutionnel de l’après-révolution est venu renforcer la légitimité qu’il accorde à la nouvelle Constitution adoptée en 2022. Pour lui, celle-ci marque une rupture radicale avec les alliances et les systèmes d’influence qui, selon ses propos, ont détourné les institutions de leur mission initiale.
Le chef de l’État s’en est également pris aux « lobbies » qui, n’ayant pas réussi à atteindre la Présidence, auraient selon lui trouvé refuge à la Kasbah, siège du gouvernement, pour asseoir leur influence.
Il rappelle que le rôle historique de la Kasbah, lorsqu’elle était appelée « Secrétariat d’État à la présidence », était de seconder le chef de l’État, et non de lui faire contrepoids.
Dans une allusion claire aux rapports parfois tendus entre la Présidence et certaines figures du gouvernement, Kais Saied a évoqué des attitudes de défiance, qu’il juge « inacceptables à toute échelle de mesure ».
Dans la dernière partie de son intervention, Kais Saied a multiplié les références aux textes religieux pour souligner la gravité des engagements politiques et moraux. Il a réitéré son serment de servir le pays avec loyauté : « J’ai fait un pacte avec Dieu et avec le peuple pour préserver cette patrie de tout mal. »
Il a aussi promis de continuer la « bataille de libération » pour assainir l’administration et les institutions du pays des pratiques de corruption, et de réaliser les objectifs de la révolution tunisienne.
« Nous poursuivrons notre mission jusqu’à ce que la justice règne sur tous les citoyens et que les objectifs pour lesquels des centaines de Tunisiens sont tombés soient atteints », a-t-il affirmé avec force, concluant par un message de détermination : « Soit une vie qui réjouit les amis, soit une mort qui fait rager les ennemis. »
وسنواصل على بركة الله في تحمل هذه الأمانة سنواصل في معركة التحرير حتى نطهر البلاد من كل المفسدين وحتى يعم العدل كل المواطنين وحتى نحققه الأهداف التي استشهد من أجلها المئات من أبناء شعبنا التونسي
عهد قطعناه مع الله تعالى ومع الشعب وسنواصل إحباط كل المؤامرات والمنورات حتى نبقى أعزاء وحتى ترفع الراية التونسية عالية ولن نفرطه أبدا في ذرة واحدة من ترابي هذا الوطن العزيز
فأما حياة تسر الصديق وأما ممات يغيظ العداء والسلام عليكم ورحمة الله وبركاته ورحمة الله وبركاته
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