Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce dimanche 5 mai 2025 au palais de Carthage la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri, pour faire le point sur l’état de plusieurs services publics et fixer les grandes priorités pour les mois à venir.
Au cœur de cet entretien, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de revoir en profondeur le fonctionnement de l’administration tunisienne, dénonçant la présence persistante de certains agents qu’il accuse d’avoir « détourné l’esprit du service public en considérant leurs fonctions comme des privilèges ou des butins ». Il a ainsi souligné l’importance d’une vérification en continue, évoquant une volonté claire de « délester l’administration » de ceux qui s’y sont infiltrés sans respect de l’éthique ou de la responsabilité publique.
Vers une relance des recrutements dans la fonction publique
Une fois ce processus de réajustement engagé, le président a appelé à la réouverture du chantier des recrutements publics, une mesure très attendue, notamment par les diplômés au chômage.
Cette perspective, conditionnée par une restructuration préalable de l’administration, marque un changement d’approche par rapport aux politiques de gel des embauches des dernières années.
Loi de finances 2026 : un cap social affirmé
En parallèle, Kaïs Saïed a donné instruction au gouvernement pour entamer dès maintenant la préparation du projet de loi de finances pour l’année 2026, en insistant sur la nécessité d’y inscrire clairement le rôle social de l’État.
Cet objectif se veut en cohérence avec la philosophie politique portée par la présidence : renforcer l’équité sociale, garantir l’accès aux services publics essentiels et recentrer l’action publique sur les besoins de la population.
Un signal politique fort
Le président Kaïs Saïed envoie un signal politique clair : l’État tunisien entend reprendre la main sur l’administration, restaurer la légitimité des fonctions publiques et mettre en œuvre une politique de gestion des ressources humaines alignée sur l’intérêt général.
Ainsi, l’entretien entre le président Saïed et la cheffe du gouvernement marque une nouvelle étape dans la volonté de réforme de l’administration tunisienne.
Entre assainissement des institutions et préparation d’une loi de finances à portée sociale, la présidence veut conjuguer rigueur, efficacité et justice sociale dans un contexte économique mondial exigeant.
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