Politique

Ce que la BBC n’a pas diffusé et qui aurait changé le destin de la Tunisie

Ce que la BBC n’a pas diffusé et qui aurait changé le destin de la Tunisie

Une source proche de l’homme d’affaire et activiste politique Kamel Letaïf a réagi, ce vendredi, en pour TunisieNumerique, à la diffusion par la BBC de séquences audio d’enregistrement d’une conversation que ce dernier a eu, le 14 janvier 2011, avec l’ex président tunisien Ben Ali, alors qu’il était à bord de l’avion qui l’emmenait en Arabie Saoudite, en compagnie de sa famille.

Selon notre source, Létaïef a déploré que la BBC n’ait diffusé que cette courte séquence de la conversation, et ait choisi de garder ce qui avait été, par ailleurs, dit, entre les deux hommes et qui aurait changé le destin de la Tunisie.

Notre source a affirmé que les contacts s’étaient arrêtés entre lui et Ben Ali, depuis 1992, quant il lui a fait remarquer le risque que représentait pour la Tunisie, sa relation avec Leïla Trabelsi. Il lui aurait ajouté que tout ce qui se dit à propos de contacts entre les deux hommes durant toute cette période n’est que purs mensonges, qui ont des visées politiques. Il a précisé qu’il n’a plus parlé avec Ben Ali que le 10 janvier 2011, quand ce dernier est venu lui rendre visite chez lui, pour lui demander conseil, en rapport avec la situation explosive en Tunisie, à l’époque. Letaïef avait conseillé à Ben Ali de divorcer de Leïla Trabelsi et de la traduire devant la justice, d’amorcer progressivement, une ouverture en vue d’instaurer une démocratie progressive et la fixation d’une date pour les élections au cours des quelles il devait céder le pouvoir.

Mais Ben Ali n’a retenu aucun de ces conseils et c’est quatre jours plus tard, qu’il l’a, de nouveau eu, au téléphone, cette fois-ci, alors qu’il était à bord de l’avion qui l’emmenait en Arabie Saoudite. Et Ben Ali lui demandait s’il pouvait se permettre de rentrer immédiatement en Tunisie. Il lui a reproché de n’avoir pas écouté ses conseils et d’avoir choisi la fuite. Ce à quoi, Ben Ali a répondu qu’il ne voulait pas se séparer de sa famille.

Et c’est avec un recul de dix années obscures que notre source insiste que si Ben Ali avait écouté ces conseils, l’état du pays serait bien meilleur !

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