Dans le cadre de la réforme des institutions publiques, le chef du gouvernement tunisien, Kamel Madouri, a présidé ce mercredi 29 janvier 2025 un conseil ministériel restreint consacré à la restructuration de la Cité de la Culture.
Cette initiative s’inscrit dans la vision du président Kaïs Saïed, visant à renforcer l’efficacité de la gestion des établissements culturels et à assurer une production artistique et patrimoniale de qualité.
La réunion a permis d’examiner les défis de gouvernance de la Cité de la Culture et de poser les bases d’un nouveau modèle de gestion garantissant une exploitation optimale des ressources et une meilleure rentabilité financière.
La Cité de la Culture, située au cœur de Tunis et s’étendant sur 9 hectares, représente un pôle culturel majeur du pays. Avec ses multiples espaces dédiés aux arts, à la créativité et au patrimoine, elle constitue un outil stratégique pour le développement des industries culturelles et créatives en Tunisie.
Toutefois, plusieurs dysfonctionnements ont été relevés : fragmentation des responsabilités, manque d’efficacité dans la gestion des ressources et absence de financement durable. Ces problèmes ont freiné son développement et réduit son attractivité culturelle et touristique.
À l’issue du conseil ministériel, plusieurs mesures structurantes ont été annoncées pour réorganiser la gestion de la Cité de la Culture :
Le patrimoine culturel a également été au centre des discussions. La réunion a insisté sur la modernisation du cadre juridique relatif à la protection du patrimoine et sur la mise en place d’un plan d’action pour améliorer la gestion des sites historiques et culturels tunisiens.
En parallèle, l’accent a été mis sur le soutien aux créateurs et aux artistes, afin de stimuler la production artistique locale et d’attirer davantage d’événements et de festivals internationaux.
Cette réforme marque un tournant majeur pour la politique culturelle tunisienne, en plaçant l’efficacité et la rentabilité au cœur de la gestion des infrastructures culturelles. Si ces mesures sont bien appliquées, elles pourraient transformer la Cité de la Culture en un véritable hub artistique et patrimonial, favorisant l’émergence d’une industrie culturelle dynamique et exportable.
Le défi reste cependant de concilier modernisation et préservation de l’identité culturelle tunisienne, tout en garantissant un accès équitable à la culture pour tous.
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