Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, le doyen de l’Ordre des ingénieurs Kamel Sahnoun a annoncé que 39 mille ingénieurs ont quitté le pays pendant les 6 dernières années d’après les chiffres de l’Institut national des statistiques (INS).
Selon ses dires, 6500 ingénieurs quittent le pays chaque année soit l’équivalent de 20 compétences tunisiennes qui s’installent à l’étranger chaque jour.
« La photo choquante des anesthésistes qui ont quitté la Tunisie reflète le sort des ingénieurs » a-t-il déclaré annonçant que chaque ingénieur coûte à l’Etat 100 mille dinars.
« Les professionnels du secteur quittent la Tunisie pour aller vers d’autres destinations dont la France, le Canada et les Etats-Unis et ce, parce que leurs droits professionnels et moraux ne sont pas assurés. Pendant les années 70 et 80, les administrations tunisiennes et les sociétés à caractère technique comme la STEG, la SONEDE ont été dirigées et présidées par des ingénieurs. Maintenant, ce n’est plus le cas et ce, à cause de la bureaucratie. En effet, l’administration tunisienne n’a pas évolué à cause de la stratégie du développement mise en place » a-t-il dit.
Notre intervenant est passé en revue les mouvements protestataires qui ont été organisés par les professionnels du secteur pendant 2 mois et demi rappelant que l’ancien gouvernement n’a pas réagi favorablement avec leurs demandes. Il a, par ailleurs, précisé que les ingénieurs grévistes ont été harcelés.
« Pour résoudre ce problème, l’Ordre des ingénieurs a travaillé sur l’élaboration d’un projet portant la création d’un groupe des sciences de l’ingénierie basé sur une stratégie de développement appuyée sur l’économie de connaissance » ajoute la même source révélant que la volonté politique est importante pour mettre fin à la bureaucratie.
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