La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi une nouvelle baisse de son principal taux directeur, réduisant le taux de dépôt de 0,25 point de pourcentage, pour le fixer à 3,25 %.
Cette décision intervient dans un contexte où l’inflation en zone euro a atteint son plus bas niveau en trois ans, à 1,7 %, ce qui a permis à la BCE de se concentrer sur la relance économique.
Un contexte d’inflation maîtrisée
L’inflation dans la zone euro a ralenti plus que prévu en septembre, tombant sous la barre des 2 %, l’objectif fixé par la BCE. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils tels que l’énergie et l’alimentation, a également reculé à 2,7 %.
Cela montre que la lutte contre l’inflation menée par la BCE porte ses fruits. Face à cette baisse des prix, la banque centrale a choisi d’assouplir sa politique monétaire pour stimuler l’investissement et la consommation.
Une croissance en berne
Cependant, malgré les bonnes nouvelles sur l’inflation, les perspectives de croissance pour la zone euro sont moroses. L’Allemagne, la plus grande économie de la zone, anticipe une récession en 2024 après avoir enregistré une contraction de 0,3 % de son PIB en 2023.
Cette situation économique difficile, couplée à des indicateurs faibles dans le secteur privé, a incité la BCE à intervenir pour soutenir l’activité économique.
Vers de nouvelles baisses ?
De nombreux économistes anticipent que la BCE pourrait continuer à baisser ses taux dans les mois à venir. L’objectif serait de ramener le taux de dépôt à 2 %, un niveau jugé neutre, qui ne freinerait ni ne stimulerait l’économie.
Cette stratégie vise à redynamiser des secteurs comme l’immobilier et les crédits à la consommation, actuellement en difficulté.
Une situation encore incertaine
Malgré les baisses de taux, certains analystes, comme Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, soulignent que la situation reste incertaine.
Des chocs externes, tels qu’une crise géopolitique majeure ou une demande énergétique accrue, pourraient faire repartir l’inflation à la hausse, forçant la BCE à réviser sa politique.
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