L’Eurovision 2025 s’est ouverte dimanche à Bâle, en Suisse, sous une ambiance marquée par une vague de soutien au peuple palestinien. Lors de la traditionnelle cérémonie du “Turquoise Carpet”, une marée de drapeaux palestiniens s’est déployée parmi les spectateurs, offrant une image forte en contraste avec la participation controversée d’Israël à cette 69ᵉ édition du concours.
La scène, largement relayée par les médias européens, a mis en évidence une contestation silencieuse mais massive face à la présence d’Israël.
Une visibilité autorisée par la Suisse
Contrairement à l’édition précédente organisée en Suède, où l’affichage de tout drapeau autre que celui du pays représenté avait été interdit, les autorités suisses ont cette année autorisé l’ensemble des drapeaux légaux sur leur territoire, une décision saluée par de nombreuses organisations de défense des droits humains.
Cette liberté d’expression visuelle a permis à de nombreux citoyens suisses et internationaux présents à l’événement d’afficher leur solidarité avec les civils de Gaza, plongés depuis des mois dans une crise humanitaire profonde, sans issue diplomatique ni soutien politique concret de la part de la communauté internationale.
Une candidate israélienne contestée mais maintenue
Malgré les critiques croissantes, la participation d’Israël a été maintenue. La chanteuse Yuval Rafael, âgée de 24 ans, est arrivée sur le tapis turquoise, ignorant les nombreuses banderoles, pancartes et drapeaux palestiniens présents sur son passage.
Sa chanson intitulée “New Day Will Rise” (Un nouveau jour se lèvera) a suscité des réactions partagées : si elle se veut porteuse d’un message d’espoir, elle apparaît à beaucoup comme une provocation cynique face à la réalité des bombardements, de la famine et des destructions infligées quotidiennement à la population de Gaza.
Une symbolique puissante dans un contexte de guerre
Depuis le massacre israélienne qui se poursuit contre Gaza depuis fin 2023, le bilan humain dépasse les 35 000 morts, selon les derniers chiffres relayés par les ONG et les agences de presse indépendantes. L’inclusion d’Israël dans des événements culturels internationaux comme l’Eurovision est perçue par de nombreux citoyens européens comme une normalisation politique d’un État accusé de violations graves des droits humains.
Le choix de Bâle, ville historiquement neutre et engagée dans les processus de paix, n’a pas échappé aux observateurs. Ce rassemblement festif s’est transformé, à l’initiative du public, en espace d’expression pacifique contre l’impunité et la passivité injsute de l’Europe, rappelant que même dans les festivités, la conscience politique ne peut être mise entre parenthèses.
Ainsi, l’Eurovision 2025 s’ouvre sur une tonalité inédite : celle d’un peuple en souffrance mis à l’honneur non pas sur scène, mais dans les gradins.
Les drapeaux palestiniens brandis à Bâle rappellent que la culture ne peut être un prétexte au silence, et que l’art, s’il veut vraiment porter la paix, ne peut ignorer la voix des opprimés.
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