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La Cheikha de Tunis est prête pour la saison des pluies

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A l’arrivée des premières pluies de l’automne, les inondations auxquelles la municipalité de Tunis ne s’est jamais préparée, sont au rendez-vous avec des dégâts de plus en plus importants.

Ainsi, après à peine quelques minutes d’une forte pluie, les rues et les routes sont impraticables, les égouts régurgitent eaux et ordures, le trafic routier et les transports en commun sont bloqués, des chaussées s’affaissent et des tas de détritus s’entassent partout dans un paysage désolant.

Chaque pluie vient mettre à jour l’état des infrastructures vétustes et délabrées dans l’absence totale d’un quelconque entretien.

En outre, l’état de saleté des rues, surtout à Tunis, ville de gabegie par excellence, est tel que la plupart des canalisations d’évacuation des eaux de pluie sont obstruées par les bouteilles, les sachets en plastique et autres déchets.

Aucune campagne n’a été vue ou prévue pour tenter de déboucher les canalisations. Ce sont les centaines de tonnes de déchets jetées dans rues de la capitale quotidiennement et dont une infime partie est ramassée, qui sont la première cause des inondations.

D’ailleurs, la saleté des rues et la situation environnementale ont fait partie des principaux thèmes abordés par les candidats aux élections municipales. Une fois, les gagnants en poste, les promesses se sont évaporées.

Il est à indiquer que malgré la disposition d’un budget important qui s’élève au titre de l’année en cours à 196.9 millions de dinars, les services de la municipalité de Tunis ne cessent de se détériorer

Cette dégradation s’illustre par l’insalubrité de la capitale, le faible taux de recouvrement des taxes et redevances municipales, la quasi-absence d’actualisation des plans d’aménagement, le délabrement des jardins d’enfants et des crèches municipales et le faible niveau de l’investissement dans le sport et les parcs de loisirs, notamment dans les quartiers populaires.

Coté gestion budgétaire, les recettes municipales prévues pour 2020 (132.9.4 millions de dinars) dépassent largement l’enveloppe allouée aux investissements directs qui ne dépasse pas 36.2 millions de dinars pour une agglomération de 938.861 habitants, d’après le dernier recensement de 2014, soit 36.8 dinars par habitant.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek